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Nigeria: plus d'une centaine de lycéennes à nouveau enlevées par Boko Haram?

Un nouveau kidnapping de masse pourrait avoir été perpétré par les djihadistes de Boko Haram au Nigéria. 111 lycéennes sont portées disparues dans des circonstances qui ressemblent à celles de l'enlèvement de 276 jeunes filles en 2014.

21 févr. 2018, 20:25
Boko Haram avait libéré plus de 80 jeunes filles en été 2017 (archives).

Cent onze lycéennes étaient portées disparues mercredi dans le nord-est du Nigeria, deux jours après l'attaque d'une école de filles par des combattants de Boko Haram. Cet événement ravive la menace d'un kidnapping de masse comme celui des lycéennes de Chibok en 2014.

Les insurgés du groupe djihadiste nigérian, lourdement armés, ont mené lundi un assaut sur le village de Dapchi, dans l'Etat de Yobe, tirant en l'air et faisant exploser des grenades, selon les témoignages des habitants recueillis par l'AFP.

La plupart des élèves et les professeurs de la Girls Science Secondary School, un internat, se sont enfuis en brousse, craignant d'être enlevés par les combattants, comme ce fut le cas pour les lycéennes de Chibok dans l'Etat voisin du Borno il y a quatre ans.

Selon le ministre de la Police de l'Etat de Yobe, Abdulmaliki Sumonu, "815 étudiantes sont rentrées" à Dapchi où elles ont été "vues", sur un total de 926 élèves. "Les autres sont manquantes", a-t-il déclaré, tout en précisant qu'"aucun cas d'enlèvement n'a pour l'instant été établi".

 

 

Scènes de panique

Jointe au téléphone par l'AFP, l'une des jeunes filles ayant réussi à s'échapper, Aisha Yusuf Abdullahi, a décrit "une expérience traumatisante". "Nous étions dans la mosquée sur le point de commencer les prières du soir quand nous avons entendu des coups de feu".

"Dans la panique, certaines ont escaladé la clôture et sauté dans des véhicules stationnés à l'extérieur, sans savoir à qui ils appartenaient", a expliqué l'adolescente de 16 ans. Aisha a dit être parmi les "chanceuses" qui sont "rentrées en courant" dans l'école jusqu'au bureau de la directrice, où elles sont restées cachées en attendant que les insurgés repartent.

"Nous sommes sans nouvelles de celles qui sont entrées dans les véhicules", a-t-elle ajouté. "Nous avons le sentiment qu'elles ont été emmenées par les hommes armés".

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