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Nigeria: trente-deux morts et au moins 185 otages dans une nouvelle attaque

Des dizaines de femmes et d'enfants ont été enlevés dans un village du nord-est du Nigeria attaqué par Boko Haram. Le rapt a aussi provoqué la mort de 32 personnes.

18 déc. 2014, 15:51
nigeria carte

Trente-deux personnes ont été tuées et au moins 185 enlevées, dont des dizaines de femmes et d'enfants, dans un village du nord-est du Nigeria attaqué par Boko Haram. Cette nouvelle attaque intervient au moment où 54 soldats sont condamnés à mort pour leur refus de participer à une opération contre le groupe islamiste dans cette région.

Les soldats nigérians refusent souvent d'y combattre, alors que l'armée a promis de reprendre la vingtaine de villes tombées aux mains des islamistes, à deux mois de l'élection présidentielle.

Dans l'extrême-nord du Cameroun voisin, plusieurs centaines d'islamistes ont attaqué mercredi simultanément une colonne de véhicules militaires - détruisant au moins deux d'entre eux - et la base de la ville d'Amchidé, qu'un seul pont sépare du Nigeria.

L'armée camerounaise affirme avoir tué 116 membres de Boko Haram au cours d'une riposte et n'avoir déploré qu' "un mort du côté camerounais et un officier qui manque à l'appel". Mais au Nigeria comme au Cameroun, les autorités ont tendance à minimiser les pertes du côté de l'armée et des civils.

Imam également tué

Selon des responsables locaux qui ont requis l'anonymat, des insurgés ont attaqué le village de Gumsuri, à 70 km au sud de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, leur fief historique. "Ils ont tué 32 personnes, dont l'imam de la localité et le chef de la milice locale", a déclaré un des responsables.

Une liste des personnes disparues a été établie par les ilôtiers et les chefs traditionnels du village, avec les familles des victimes, qui fait état d'au moins 185 personnes enlevées.

Un chef de milice basé dans cette région, Usman Kakani, a affirmé de son côté que 191 femmes et enfants, garçons et filles, avaient été pris en otage.

Les informations sur cette attaque ont mis quatre jours à émerger, à cause notamment de l'absence quasi-totale de réseau de téléphonie mobile et des routes en mauvais état.

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