En Syrie, il y a le régime de Bachar al-Assad, menacé par une intervention militaire occidentale. Il y a la rébellion. Mais il y a aussi une multitude de factions. Et il y a les Kurdes, oubliés du conflit, qui y sont pourtant activement engagés.
Ils disputent aujourd'hui certaines régions du nord à des mouvements djihadistes sans pitié qui, manipulés et infiltrés, tentent de s'approprier des fiefs et d'instiller le désordre. "Ces derniers temps, on recense des niveaux de violence très élevés, beaucoup de morts, de rapts, une grosse activité d'organisations diverses", note Boris James, attaché d'enseignement et de recherche à l'Institut national des langues et civilisations orientales de Paris.
Taxes, ressources, contrebande
Les moyens militaires y sont déployés en conséquence. Pourtant, jusqu'en 2011, le PYD (un parti politique kurde syrien) n'avait jamais prôné la lutte armée. La guerre l'y a poussé. Mais d'où viennent les financements, les armes? "Le...