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Nouvel attentat suicide à Damas: au moins 26 morts

L'attentat est imputé par les autorités à des terroristes et par l'opposition au régime.

06 janv. 2012, 18:07
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Un attentat suicide a fait au moins 26 morts vendredi dans un quartier historique du centre de Damas, deux semaines après une attaque similaire.

Dans le même temps, huit civils auraient été tués par les tirs des forces de sécurité dans le pays où des dizaines de milliers de Syriens ont manifesté pour réclamer l'aide de l'ONU en vue d'un arrêt de la répression sanglante de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad.

"Un kamikaze s'est fait exploser dans le quartier de Midane à Damas, un quartier densément peuplé, (...) afin de tuer le plus grand nombre possible de civils", a annoncé l'agence de presse officielle Sana, en citant le ministre de l'Intérieur, le général Mohammed al-Shaar. Selon le ministre, l'attaque a fait 26 morts et 63 blessés.

Défilés pro-régime

Le commandement général du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, a affirmé que l'attentat était "un acte terroriste faisant partie du complot ourdi contre la Syrie" et qu'il coïncidait "avec des déclarations faites par des symboles de l'opposition syrienne et par des responsables français et américains", selon la télévision syrienne.

Des images crues ont montré des restes de corps, des gravats jonchant le sol, des flaques de sang et des voitures calcinées aux vitres brisées. Des défilés pro-régime ont eu lieu dans le pays "pour dénoncer l'acte terroriste commis à Midane", a indiqué l'agence officielle Sana.

Les Frères musulmans syriens ont accusé le régime d'être derrière l'attentat. "Nous faisons porter au régime, à ses services de sécurité et à ses gangs l'entière responsabilité de ce crime", a indiqué leur porte-parole Zouheir Salem.

Le Hezbollah accuse les Etats-Unis

"Nous demandons une enquête internationale et arabe sur cette explosion avant que les criminels ne cachent les preuves de leur crime", a-t-il ajouté. La télévision privée Dounia, proche du pouvoir, a indiqué qu'une équipe d'observateurs arabes s'était rendue sur le lieu de l'explosion mais qu'aucun d'entre eux n'a fait de commentaires.

Le Hezbollah libanais, allié de la Syrie et de l'Iran, a accusé les Etats-Unis d'être derrière l'attentat, évoquant un "plan conçu par les forces du mal, les Etats-Unis, visant à punir la Syrie pour s'être tenue aux côtés de la résistance (le Hezbollah) contre l'ennemi sioniste (Israël)".

Le 23 décembre, 44 personnes avaient été tuées et 150 blessées dans deux attentats suicide à la voiture piégée à Damas, les autorités syriennes les imputant à Al-Qaïda, alors que l'opposition accusait le régime. Les attaques avaient visé deux bâtiments de la sécurité.

Il s'agissait des premières attaques du genre depuis le début de la révolte populaire le 15 mars contre le régime qui refuse de reconnaître l'ampleur de la contestation et accuse des "gangs armés" de créer le chaos.

La politique "molle" de la Ligue

Elles étaient survenues au lendemain de l'arrivée d'une délégation pour préparer la mission des observateurs de la Ligue arabe pour veiller à une application du protocole arabe prévoyant l'arrêt des violences.

Les opposants ont qualifié d'"échec" cette mission et appelé à une aide de l'ONU, la politique "molle" de la Ligue arabe à l'égard du régime ayant conduit selon eux "à une hausse des morts dans la répression".

"On espère qu'ils (la Ligue arabe) annoncent l'échec de cette initiative", avait dit le colonel Riad Assaad, chef de l'Armée syrienne libre (ASL), qui revendique quelque 40'000 militaires ayant fait défection de l'armée syrienne.

"Tout le monde est conscient des dangers qui menacent notre révolution. Nous sortirons (dans les rues) avec notre revendication légitime pour une internationalisation de notre cause" par le biais d'un transfert à l'ONU, avaient affirmé les militants pro-démocratie sur Facebook.

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