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Nouvelle frappe sur une école de l'ONU à Gaza

Plus de 70 personnes ont été tuées aujourd'hui dans le sud de la bande de Gaza. Un raid israélien meurtrier a notamment ciblé une nouvelle fois une école gérée par une agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA). Cet acte a soulevé colère et indignation.

03 août 2014, 22:52
The sun rises over Gaza City, Sunday, Aug. 3, 2014. The Israeli military said Sunday that an Israeli soldier it previously believed had been captured by Hamas fighters in a Gaza ambush had in fact been killed in battle that day. The soldier's purported capture Friday had helped shatter an internationally brokered cease-fire, drawn global condemnation and triggered a military assault on the area of his disappearance in southern Gaza that left dozens of Palestinians dead and scores of homes destroyed.  (AP Photo/Khalil Hamra)

L'école gérée par l'UNRWA à Rafah accueille environ 3000 personnes. Ce raid a fait au moins dix morts et a blessé une trentaine de personnes. Tsahal, l'armée israélienne a admis en début de soirée avoir tiré près de cette école.

"L'armée a pris pour cible trois terroristes du Jihad islamique montés sur une moto à proximité d'une école de l'UNRWA à Rafah. Les forces de défense d'Israël examinent les conséquences" de cette frappe, explique-t-elle dans un communiqué.

Quelques heures plus tôt, le Suisse Pierre Krähenbühl, patron de l'UNRWA, s'est dit choqué et incrédule par ce bomardement. Pour le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, ce bombardement "est un scandale du point de vue moral et un acte criminel". Washington s'est dit "consterné" par ce raid.

C'est la troisième fois en dix jours qu'une école de l'ONU est atteinte. Une trentaine de Palestiniens ont été tués dans des frappes sur des écoles à Beit Hanoun le 24 juillet et à Jabaliya le 31 juillet.

Troupes "redéployées"
Israël poursuit son opération "Bordure protectrice". Celle-ci a été déclenchée le 8 juillet pour tenter de faire cesser les tirs de roquettes contre son territoire et détruire les tunnels permettant au Hamas d'intervenir sur le sol israélien.

L'armée israélienne a cependant confirmé pour la première fois officiellement dimanche avoir entrepris de retirer un certain nombre de troupes, sans préciser combien. Elle en redéploie toutefois d'autres à l'intérieur de la bande de Gaza. Les hostilités ont fait plus de 100 morts samedi et plus de 70 dimanche, selon selon les secours locaux.

"Aucune concession"
Après l'échec d'un cessez-le-feu vendredi, Israël a délivré samedi le message de la plus grande fermeté pour signifier qu'il n'y aurait aucune concession faite à une organisation selon lui aussi peu digne de confiance que le Hamas. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, comme le Hamas, ont affirmé leur détermination à poursuivre le combat.

Selon l'armée israélienne, au moins 55 roquettes palestiniennes ont été tirées dimanche sur Israël, à partir de Gaza. En outre, une cache de 150 obus de mortiers a été découverte par les soldats israéliens dans le sud de la bande de Gaza, indique un communiqué de l'armée.

Plus de 30 tunnels et des dizaines de puits d'accès ont été découverts et sont en train d'être dynamités, selon l'armée. Les tunnels devraient être tous détruits "dans les vingt-quatre heures environ", estime le lieutenant-colonel Peter Lerner.

Dans la nuit, l'état-major des Forces israéliennes de défense (IDF) a annoncé que le soldat Hadar Goldin, porté disparu vendredi matin après une attaque du Hamas dans le secteur de Rafah, avait été tué au combat. Israël avait accusé dans un premier temps le Hamas de l'avoir enlevé. Il a été enterré dimanche en présence d'une foule nombreuse.

"Désastre sanitaire"
Un "désastre sanitaire de grande ampleur" est en train de se produire dans la bande de Gaza, dont les 1,8 million d'habitants sont pris au piège des combats sur un tout petit territoire, s'est pour sa part alarmée l'ONU.

La situation à Gaza est devenue "intolérable" pour la population civile, a abondé le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond. Il a joint sa voix à toutes celles qui appellent "à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans condition".

Réunion au Caire
Au Caire, des négociations pour conclure une nouvelle trêve devaient reprendre dimanche soir. La délégation palestinienne a transmis un ensemble de demandes avant une rencontre avec les médiateurs égyptiens.

Le vice-secrétaire d'Etat américain William Burns et l'ancien premier ministre britannique Tony Blair sont aussi attendus au Caire. Une avancée semble toutefois peu probable en l'absence de représentants d'Israël.

Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal a répété que son mouvement n'accepterait pas de cessez-le-feu sans un départ des troupes israéliennes engagées dans Gaza. A ce jour, la guerre a fait 1766 morts et 9320 blessés côté palestinien. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont été tués.

 

Le soldat Goldin est mort

Côté israélien, l'armée a annoncé la mort du soldat Hadar Goldin, porté disparu vendredi matin dans le secteur de Rafah. L'Etat hébreu avait accusé dans un premier temps le mouvement islamiste palestinien d'avoir enlevé le sous-lieutenant.

Cette annonce porte les pertes militaires à 64 soldats, auxquels s'ajoutent trois civils tués par des tirs de roquettes ou d'obus de mortier.

"Un prix intolérable"

Samedi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé qu'une fois menée à bien la destruction des tunnels creusés par les activistes palestiniens, l'armée israélienne poursuivrait ses opérations "jusqu'à ce que nous ayons atteint notre objectif de rétablissement de votre sécurité, citoyens d'Israël".

"Nous n'acceptons pas que les tirs se poursuivent", a-t-il dit devant la presse. "Le Hamas devra comprendre, même si cela doit prendre du temps, qu'il paiera un prix intolérable, de son point de vue, pour la continuation des tirs."

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