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Nucléaire iranien: Téhéran tient à l'enrichissement d'uranium

Les chefs de la diplomatie de six grandes puissances reviennent samedi à Genève pour peser de tout leur poids dans la dernière ligne droite des discussions avec Téhéran. En jeu, un accord d'étape sur le programme nucléaire iranien.

23 nov. 2013, 12:30
John Kerry, accueilli samedi matin à Genève par Peter Mulrean, chargé d'affaires pour l'ONU (à gauche), l'ambassadeur Jurg Lauber, (au centre) et l'ambassadeur Alexandre Fasel (à droite).

Samedi, 12h - L'Iran tient à l'enrichissement d'uranium

"Les négociations sont entrées dans une phase très difficile et les négociateurs iraniens insistent sur les droits de notre pays. Nous ne sommes pas prêts à accepter un accord qui porte atteinte aux droits et intérêts de l'Iran", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif à la télévision d'Etat. "Nous assurons la population que l'enrichissement d'uranium ne s'arrêtera jamais", a-t-il ajouté. 

L'enrichissement d'uranium par l'Iran est au coeur des inquiétudes des pays occidentaux et d'Israël, qui craignent que l'uranium enrichi à 20% soit utilisé pour obtenir de l'uranium à 90% pour un usage militaire, Téhéran affirme que cet uranium est destiné à son réacteur de recherche et médical et insiste sur son droit à l'enrichissement sur son sol.

Mohammad Javad Zarif a en outre ajouté qu'il était "trop tôt pour préjuger" des résultats des négociations "On est arrivé à un stade ou la présence des ministres est nécessaire (...) J'espère qu'ils feront preuve de bonne volonté", a commenté le chef de la diplomatie iranienne à la télévision de son pays.

Samedi, 10h30: "deux ou trois points de divergences", selon Téhéran

Selon une déclaration d'Abbas Araghchi, le chef des négociateurs iraniens, "deux ou trois points de divergences" demeurent entre l'Iran et les pays du groupe 5+1. "Mais les deux parties se sont rapprochées d'un accord. Il faut voir si nous pouvons régler les différences", a-t-il poursuivi. 

Samedi, 10h: la Russie se montre optimiste

Dans un communiqué de son ministère, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov déclare voir "une vraie chance" d'arriver à un accord à Genève avec l'Iran sur la question du nucléaire. 

Le Russe a rencontré à Genève vendredi soir son homologue iranien Mohammad Javad Zarif. Les deux hommes ont discuté "des points-clé qui, dans les positions de chacun, empêchent d'arriver à une décision", ajoute le communiqué.

Samedi, 9h15: John Kerry arrive à Genève

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé samedi matin à Genève. L'information émane d'un journaliste qui a voyagé avec le chef de la diplomatie américaine.

Arrivé également à la première heure , le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius s'est contenté de répéter qu'il souhaitait "un accord solide" et qu'il était venu "pour y travailler".

Le chef de la diplomatie britannique William Hague ainsi que ses homologues allemand, Guido Westerwelle, et chinois, Wang Yi, devaient également arriver dans la matinée dans la cité de Calvin.

Ces ministres retrouveront leur homologue russe Sergueï Lavrov, qui s'est invité sans prévenir et a atterri vendredi en Suisse.

Scénario identique

Le scénario des précédentes négociations de Genève, du 6 au 9 novembre, semble se répéter à l'identique, avec d'âpres discussions entre les diplomates des grandes puissances et de l'Iran, un espoir de percée, et la venue des ministres au final pour peser dans la balance. Sauf que le dernier round de négociations s'était achevé sans accord.

Les progrès réalisés dans la négociation, qui reste ultra confidentielle, ont sans doute poussé les chefs de la diplomatie à revenir à Genève. Mais personne ne se risque à crier victoire tant les discussions sont difficiles et serrées. Plusieurs diplomates occidentaux ont souligné que la prudence restait de mise.

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