Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Obama et Romney empruntés avec l'anniversaire de la mort de Ben Laden

Le 1er mai 2011, Obama annonçait la mort d'Oussama Ben Laden. Anniversaire délicat en pleines présidentielles.

26 avr. 2012, 06:58
abbottabad

Cela a été un moment triomphal pour les Etats-Unis lorsque le 1er mai 2011, Barack Obama a annoncé la mort d'Oussama Ben Laden. Mais en pleine campagne électorale, ce premier anniversaire est aussi délicat à gérer pour le président démocrate que pour son rival républicain Mitt Romney.

Barack Obama va revenir dans son discours du 1er mai sur l'assaut des forces spéciales contre la maison d'Abbottabad où se cachait le chef d'Al Qaïda. Mais il n'en rajoutera pas pour ne pas donner l'impression de tirer la couverture à lui et pour ne pas froisser davantage le Pakistan, a confié un responsable de la Maison blanche.

"Il félicitera tous ceux qui le méritent", a-t-il précisé en évoquant notamment l'administration de George W. Bush et les commandos qui ont mené l'assaut.

Pour le retrait de l'Afghanistan

Pour Obama, "c'est un moment où il faut asseoir sa stature présidentielle et ne pas trop penser à la campagne", approuve Clyde Wilcox, professeur de politiques publiques à l'Université de Georgetown.

"L'idée, c'est de montrer que l'Amérique se venge, même si ça prend du temps, et qu'elle réagit quand elle est attaquée. Il ne s'agit pas de faire du triomphalisme, mais de faire preuve de fermeté", explique-t-il.

Obama a d'autant plus intérêt à se montrer prudent qu'il doit ménager le Pakistan, toujours vexé de ne pas avoir été prévenu de l'opération américaine. La collaboration de ce pays est essentielle pour permettre un retrait en bon ordre des troupes américaines en Afghanistan.

Attaquer Obama

Le sujet est également délicat à gérer pour les républicains qui ont perdu avec la mort de Ben Laden une bonne occasion de critiquer le bilan d'Obama en matière de politique étrangère.

Mitt Romney, désormais assuré d'obtenir l'investiture de son parti, est confronté à un dilemme: soit attaquer Obama sur d'autres dossiers sur lesquels il est jugé trop "mou" par les républicains, comme le programme nucléaire iranien ou les relations commerciales avec la Chine, soit parler d'autre chose pour détourner l'attention.

Michael Goldfarb, un conseiller de John McCain lors de la campagne contre Obama en 2008, penche pour la première solution.

"Les républicains continuent de voir la politique étrangère comme un terrain fertile sur lequel attaquer Obama", souligne-t-il. "Je ne serais pas surpris qu'ils mettent à profit cette occasion pour parler des endroits où le travail n'est pas terminé et des promesses que le président n'a pas tenues."

Mais les démocrates n'entendent pas se laisser faire. Jeudi, le vice-président Joe Bidden entend attaquer l'inexpérience et la naïveté de Romney sur la scène internationale au cours d'un discours à New York. Et il rappellera inévitablement la mort de Ben Laden et les autres succès enregistrés par l'administration Obama au cours des trois dernières années.

Retrouvez tous les articles de notre dossier.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias