Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) ne pourront pas être éliminés tant que le conflit syrien ne sera pas réglé. Et aucun règlement ne sera possible tant que Bachar al Assad sera au pouvoir, a affirmé jeudi Barack Obama.
Le président américain a écarté des suggestions de dirigeants du Proche-Orient selon lesquelles le président syrien pourrait participer à de futures élections.
Le président des Etats-Unis s'exprimait en marge du sommet annuel du Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec), à Manille.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, avec qui il s'est entretenu, a pour sa part indiqué que son pays resterait un partenaire "fort" dans la lutte internationale contre l'EI. Mais qu'il ne reviendrait pas sur sa décision de mettre fin aux frappes aériennes en Irak et en Syrie.
Russie "sincère", selon Fabius
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a de son côté fait état d'une "ouverture" dans la position de la Russie dans la lutte contre l'EI, dont elle a commencé à bombarder les positions comme le fait déjà la France.
"Il y a une ouverture, si on peut dire, des Russes, nous pensons qu'elle est sincère et il faut rassembler toutes nos forces" contre l'EI, a déclaré M. Fabius à la radio France Inter.
"Lorsque le président Poutine a fait la proposition d'une grande coalition (pour agir en Syrie), c'était début septembre. Nous avions dit, le président (François Hollande) et moi-même - c'était à l'ONU - que c'était une bonne idée à condition que la Russie se concentre contre Daech (acronyme arabe de l'EI) et non pas contre les islamistes modérés. Il semble que là, il y ait une évolution", a déclaré M. Fabius.