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Occupation: Israël prévoit 15'000 logements à Jérusalem-Est

L'Etat d'Israël a décidé de construire 15'000 logements de plus à Jérusalem-Est, portion de la ville considérée par l'ONU comme un territoire occupé. Ce projet devra être confirmé durant le mois prochain et relance de l'huile sur le feu. Le président américain Donald Trump sera en visite officielle le 22 mai. Par ailleurs, la grève de la faim des prisonniers palestiniens se poursuit et met leur vie en danger.

28 avr. 2017, 18:13
La confirmation officielle de ces constructions pourrait intervenir, dit la presse israélienne, le jour anniversaire de la prise de la partie orientale de la ville en 1967.

Israël prévoit de construire 15'000 logements supplémentaires à Jérusalem-Est, a annoncé le ministère du Logement vendredi. Des heurts ont opposé par ailleurs jeunes Palestiniens et soldats israéliens à travers la Cisjordanie occupée lors de la journée hebdomadaire de mobilisation, dédiée aux grévistes de la faim dans les prisons israéliennes.

La confirmation officielle de ces constructions pourrait intervenir, dit la presse israélienne, le jour anniversaire de la prise de la partie orientale de la ville en 1967, qui cette année tombe le 24 mai. Le président américain, Donald Trump, est, lui, attendu en visite en Israël le 22 mai ou peu après.

Le ministre du Logement, Yoav Galant, a expliqué vendredi que son ministère et la municipalité de Jérusalem travaillaient sur ce dossier depuis deux ans. Il porte sur 25'000 logements. "Nous allons construire 10'000 unités à Jérusalem, et environ 15'000 autres dans les limites de la (grande) municipalité de Jérusalem. Cela va se produire", a-t-il dit à Radio Israël.

Les Palestiniens condamnent

Le négociateur en chef de l'Autorité palestinienne, Saëb Erekat, a vu dans cette annonce "un sabotage délibéré" des efforts déployés pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, qui est en panne depuis 2014.

"Toutes les implantations (juives) en Palestine occupée sont illégales au regard des conventions internationales", a-t-il rappelé dans un communiqué. Les implantations en terre palestinienne sont jugées illégales par la plupart des membres de la communauté internationale.

Etats-Unis potentiellement irrités

Les Etats-Unis, traditionnel allié d'Israël, souhaitent, eux, comme l'a rappelé Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir, de la modération dans la politique de colonisation juive dans les territoires occupés.

Le chef de la Maison Blanche a reçu le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le 15 février. Mercredi prochain, ce sera le tour du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Au fil des années, les constructions de logements ont porté à 400'000 le nombre d'Israéliens vivant en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël lors de la guerre des Six-Jours en 1967 et peuplé de 2,8 millions de Palestiniens. En outre, 200'000 Israéliens se sont installés à Jérusalem-Est.

Douzième jour de grève

Au douzième jour de cette grève toujours suivie par 1500 détenus, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l'unique organisation internationale admise auprès des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, a annoncé avoir pu rendre visite à une partie des grévistes de la faim.

Certains d'entre eux, dont leur meneur Marwan Barghouthi condamné à la perpétuité, sont dans un état de santé "dangereux", assurent responsables et défenseurs des droits de l'Homme palestiniens.

Le Club palestinien des prisonniers, l'ONG qui fait autorité dans les Territoires occupés sur la question des détenus, a évoqué dans un communiqué des "mauvais traitements" subis par les grévistes de la faim, ainsi que des amendes imposées pour briser le mouvement.

 

 

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