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Ottawa: chasse à l'homme après une fusillade au Parlement canadien

La capitale fédérale a été le théâtre mercredi, de deux fusillades qui ont fait deux morts, un soldat et l'assaillant, à qui le passeport avait été retiré récemment. La police recherche d'éventuels complices.

23 oct. 2014, 07:02
Police search a car as it leaves the Alexandra Bridge from Ottawa, Ontario, and enters Gatineau, Qubec,  during an active shooter situation in Ottawa  on Wednesday, Oct. 22, 2014. A gunman opened fire at the National War Memorial in Ottawa, killing a soldier, then moved to nearby Parliament Hill and was shot and killed by Parliament's sergeant-at-arms. (AP Photo/The Canadian Press,  Patrick Doyle)

Un homme armé, décrit comme un "terroriste" par le premier ministre Stephen Harper, a été abattu mercredi à l'intérieur du Parlement canadien à Ottawa au cours d'une fusillade. L'attaque s'est produite alors que le chef d'Etat participait à une réunion dans une salle à proximité.

L'assaillant avait auparavant tué un soldat près du mémorial de la guerre, dans le centre de la capitale canadienne, selon les médias locaux. Plus prudentes, les autorités disent toujours chercher à établir s'il s'agit du même tireur.

C'est le deuxième militaire canadien tué en trois jours, dans ce que le premier ministre, avec beaucoup de gravité dans un message télévisé, a qualifié "d'attaques terroristes".

Le principal suspect a été identifié comme Michael Zehaf-Bibeau, un Canadien de 32 ans, converti à l'islam. Il était dans la mire des services de sécurité. Considéré comme un "voyageur à haut risque" par les services de renseignements, il s'était fait confisquer récemment son passeport, ont expliqué des responsables canadiens au quotidien "Globe and Mail".

Le Canada pas "intimidé"

Réagissant en fin de soirée à cette attaque, qui n'a pas été revendiquée pour le moment, le chef du gouvernement a assuré que le Canada ne se laisserait pas "intimider" par les extrémistes.

"En fait, cela va nous mener à renforcer notre détermination et à redoubler nos efforts - et ceux de nos agences de sécurité - pour prendre toutes les mesures nécessaires pour identifier et contrer les menaces et pour assurer la sécurité des Canadiens", a ajouté le premier ministre.

Le profil du tireur rappelle celui de l'homme qui a volontairement tué lundi avec sa voiture un militaire dans la banlieue de Montréal. Ce dernier, âgé de 25 ans, avait ensuite été abattu par la police. Converti à l'islam et proche des thèses du jihad, il faisait partie des 90 Canadiens soupçonnés de vouloir fomenter des attentats dans le pays.

Déjà lundi, le gouvernement canadien avait parlé d'un acte terroriste. Mardi, il avait annoncé avoir relevé de bas à moyen le niveau d'alerte antiterroriste, sans faire état de menaces spécifiques.

NORAD en état d'alerte

Le Canada participe avec six avions de chasse à la coalition constituée par les Etats-Unis pour lutter contre les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et en Syrie.

Face à cette attaque inédite dans l'histoire canadienne, la défense aérienne américano-canadienne (NORAD) a été placée en état d'alerte pour "être à même de répondre rapidement" à tout incident aérien qui pourrait être lié.

L'attaque du Parlement a débuté peu avant 10 heures (16 heures en Suisse). L'alerte n'avait pas encore été totalement levée quelque dix heures plus tard, au moment où M. Harper s'adressait à la nation, la police cherchant encore à déterminer si le tireur avait des complices.

Le chef du gouvernement avait auparavant été évacué sain et sauf de la salle où se déroulait la réunion, située à moins de 20 mètres de l'endroit où l'assaillant a été abattu. D'autres participants, des ministres et des parlementaires, sont restés terrés pendant des heures à l'intérieur du bâtiment de crainte qu'il n'y ait d'autres tireurs.

Une trentaine de coups de feu

"Le premier ministre s'exprimait devant un comité électoral lorsqu'a eu lieu une forte détonation suivie par des tirs en rafale. Cela se passait juste de l'autre côté de la porte du comité électoral", a déclaré Tony Clement, président du conseil du Trésor. Des témoins ont parlé d'une trentaine de coups de feu à l'intérieur du Parlement, sans pouvoir en préciser l'origine.

Un appel a été lancé à la population pour qu'elle se tienne à l'écart du centre-ville. L'alerte n'a été levée qu'en fin de soirée. La police a cependant précisé continuer ses recherches sur Parliament Hill.

Elle a confirmé la mort du soldat pris pour cible près du mémorial de la guerre et celle de l'assaillant. Elle a précisé ne pas encore être en mesure d'établir si ces incidents impliquaient plusieurs agresseurs. L'hôpital d'Ottawa a pour sa part indiqué avoir admis trois blessés, dont deux sont dans un état stable.

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