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Ouganda: 11 ans de prison pour avoir tué un gorille des montagnes

Un Ougandais a été condamné jeudi à une peine de prison de onze ans pour avoir tué avec une lance un rare gorille des montagnes dans le parc de la forêt de Bwindi. Le dos argenté, nommé «Rafiki» (ami en swahili), était âgé d’environ 25 ans.

31 juil. 2020, 07:59
L'espèce des gorilles des montagnes, à laquelle appartenait Rafiki, est classée dans la catégorie "en danger" sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (ILLUSTRATION).

Le condamné, habitant d’un village voisin, avait été arrêté et avait reconnu avoir tué le singe, assurant avoir agi en état de légitime défense, selon l’autorité ougandaise de la faune (UWA). Il avait plaidé coupable de trois chefs d’inculpation: être entré illégalement dans une zone protégée et avoir tué une antilope et un potamochère.

«Nous sommes soulagés que justice ait été rendue pour Rafiki et cela devrait servir d’exemple aux autres personnes qui tuent des animaux», a déclaré le directeur exécutif de l’UWA.

Espèce en danger

Rafiki était le mâle dominant d’une famille de 17 gorilles, la première à avoir été habituée à la présence humaine dans le parc, pour permettre aux touristes de venir l’observer.

 

 

La population de gorilles des montagnes, présents en Ouganda, au Rwanda et en République démocratique du Congo (RDC), est estimée par l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à environ 1000 individus, contre 680 en 2008. L’espèce est classée dans la catégorie «en danger» sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN.

La mort de Rafiki est intervenue alors que la fréquence des cas de braconnage a augmenté en Ouganda depuis l’instauration d’un confinement strict pour lutter contre le nouveau coronavirus. «Nous avons observé une hausse des cas de braconnage dans nos parcs nationaux après la fermeture de nos pôles touristiques à cause du Covid-19», a déclaré l’UWA.

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