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Ouganda: la loi anti-homosexualité va revenir devant le Parlement

Retour de la loi anti-homosexualité en Ouganda. Celle-ci va être soumise à un nouveau vote des députés probablement avant fin août. Elle avait suscité un tollé international.

12 août 2014, 19:23
un pays où l'homophobie, relayée par les puissantes Eglises évangéliques, est largement répandue.

La loi anti-homosexualité en Ouganda va être soumise à un nouveau vote des députés dès la reprise de la session parlementaire, a annoncé mardi la présidente du Parlement. Elle avait été annulée par la Cour constitutionnelle pour des raisons de procédure.

Cette loi, qui ajoutait notamment la répression de la "promotion de l'homosexualité" et l'obligation de dénoncer les homosexuels à une législation punissant déjà depuis plus d'un demi-siècle les relations homosexuelles de la prison à vie, avait suscité un tollé international.

Plusieurs bailleurs de fonds avaient suspendu certaines de leurs aides après la promulgation de la loi en février par le président Yoweri Museveni.

La Cour constitutionnelle ougandaise, saisie par des défenseurs de la cause homosexuelle et des droits de l'homme, l'a déclarée le 1er août "nulle et non avenue" car le quorum requis par la Constitution n'était pas atteint lors du vote de la loi en décembre dernier.

"Le Parlement n'est pas satisfait de la décision de la Cour et c'est pourquoi les députés veulent représenter la loi, pour prouver qu'ils la soutiennent", a déclaré la présidente du Parlement, Rebecca Kadaga, précisant attendre la reprise de la session parlementaire.

La date de cette reprise n'est pas encore fixée mais elle devrait intervenir avant la fin août.

Enthousiasme

"Les députés sont enthousiastes, plus de 200 ont signé une requête pour qu'elle soit présentée à nouveau", a-t-elle souligné. "C'est un signe qu'elle sera adoptée à une très large majorité", a-t-elle assuré.

Selon le député d'opposition Latif Sebagala, 207 députés sur 375 ont déjà signé la requête.

Le gouvernement ougandais a interjeté appel de la décision de la Cour constitutionnelle devant la Cour suprême.

Selon les détracteurs de la loi, M. Museveni l'avait promulguée essentiellement en vue de la présidentielle de 2016, qui marquera sa 30e année au pouvoir dans un pays où l'homophobie, relayée par les puissantes Eglises évangéliques, est largement répandue.

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