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"Oui signifie oui": la Californie a adopté une nouvelle loi sur le consentement sexuel

Le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a signé une nouvelle loi sur le consentement sexuel nommée "Oui signifie oui".

30 sept. 2014, 08:58
Le gouverneur de Californie Jerry Brown a signé le projet de loi "Yes means yes" sur le consentement sexuel.

"Voulez-vous coucher avec moi?" Sur les campus californiens, il faudra désormais obtenir un "oui" franc et massif de la part de son partenaire avant d'avoir un quelconque rapport sexuel. C'est la conséquence de la nouvelle loi, appelée "Yes means yes", soit "Oui signifie oui", signé dimanche par le gouverneur de Californie, Jerry Brown.

La loi oblige également les universités à enquêter sur les allégations d'agressions sexuelles, explique The Guardian. La législation stipule ainsi que le silence ou le manque de résistance ne constitue pas en soi un consentement. Selon la loi, une personne ivre, droguée, inconsciente ou endormie ne peut pas non plus garantir son consentement.

"L'absence de non n'est pas un oui"

On précise aussi que le consentement peut être non-verbal. Les universités parlent par exemple d'un hochement de tête ou d'un rapprochement physique (!). Mais le grand progrès de cette loi réside surtout dans le fait que les victimes d’agression sexuelle n’auront plus le fardeau de prouver qu’elles ont dit «non».

"C'est incroyable", s'enthousiasme Savannah Badalich, une étudiante de L'Université de Californie, fondatrice du groupe de soutien 7'000 in Solidarity. "Cela va enseigner à toute une nouvelle génération d'étudiants ce qu'est le consentement et ce qu'il n'est pas... Que l'absence de non n'est pas un oui."

Toutefois, des voix s'élèvent déjà contre la loi, s'interrogeant notamment sur la définition qui y est donnée du consentement.

A l'origine de cette loi inédite, une pétition signée par les groupes de soutien aux femmes et aux victimes d'abus sexuels de l'Université de Brown. Ce texte a ensuite été porté par Kevin de Leon, sénateur démocrate de Los Angeles. "Chaque étudiant a droit à un cadre d'apprentissage sur et sain", a-t-il déclaré. "L'Etat de Californie ne permettra plus au viol d'être balayé sous le tapis.

Affaires à répétition

Le site lavoixdelamerique.com rappelle que Barak Obama a lancé en janvier dernier, une campagne contre les abus sexuels. "On estime qu'une femme sur cinq a été sexuellement agressée durant ses années universitaires. Sur ce total, seules 12% des agressions sont signalées", avait-il alors rapporté.

Selon le Journal de Montréal, plusieurs universités aux Etats-Unis sont actuellement sous pression dans des affaires d'abus sexuels. En avril dernier, 23 étudiantes ont déposé une plainte auprès du gouvernement fédéral pour dénoncer la mauvaise gestion de l’Université Columbia dans les cas d’agressions sexuelles. Depuis la rentrée scolaire, Emma Sulkowicz, une étudiante de Columbia, se promène sur le campus avec son matelas pour protester contre le fait que l’université refuse d’expulser l’homme qui l’aurait violée. Par ailleurs, les étudiants des campus de l’Université de l’État de New York auront bientôt accès à des séances d’information pour rompre une relation de façon saine.

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