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Pakistan: Islamabad se prépare à de grandes manifestations contre le pouvoir

Les partisans des opposants au gouvernement ont quitté dans l'après-midi Lahore (est) pour se rendre en car, à moto et en voiture, vers Islamabad où ils comptent manifester vendredi pour exiger la démission du Premier ministre Nawaz Sharif et de nouvelles élections législatives.

14 août 2014, 17:56
La capitale pakistanaise avait des allures de ville en état de siège jeudi.

Les forces de sécurité pakistanaises quadrillaient jeudi la capitale Islamabad pour empêcher l'organisation d'un rassemblement "illégal" de l'opposition. Elle exige la démission du Premier ministre Nawaz Sharif et de nouvelles élections législatives.

Les partisans des opposants Imran Khan, ex-gloire du cricket reconverti dans la politique, et Tahir ul-Qadri, un chef religieux pakistano-canadien, ont quitté dans l'après-midi Lahore (est) pour se rendre en car, à moto et en voiture, vers Islamabad, où ils étaient attendus dans la soirée.

Mais cinq heures après le début de ce convoi politique, les manifestants étaient toujours bloqués à Lahore, repoussant à au moins vendredi, leur arrivée à Islamabad, à plus de 350 kilomètres.

20 000 membres des forces de sécurité

Les autorités avaient au début interdit la marche et assigné à résidence M. Qadri, mais ont finalement fait marche arrière pour autoriser la manifestation.

La capitale avait néanmoins des allures de ville en état de siège jeudi. Les autorités ont déployé 20 000 policiers et paramilitaires et placé des conteneurs sur les axes routiers stratégiques afin d'empêcher la tenue de la "marche de la liberté".

En soirée jeudi, environ 300 manifestants attendaient à Islamabad le convoi.

Elections ciblées récemment

"Nous ne bougerons pas d'ici tant que notre chef ne déclarera pas la fin de cette marche", a déclaré à l'AFP une fidèle d'Imran Khan. "Ce gouvernement n'emprunte pas la bonne voie et doit être changé", a-t-elle ajouté.

Au coeur du différend entre les deux partis d'opposition et le gouvernement: le résultat des élections législatives de mai 2013 ayant porté au pouvoir Nawaz Sharif.

Le parti de la Justice (PTI) d'Imran Khan, qui avait terminé en troisième place lors de ce scrutin, dénonce des fraudes électorales massives. Le Mouvement du peuple du Pakistan (PAT) de Tahir ul-Qadri avait lui boycotté ce scrutin.

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