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Pakistan: les députés du PTI d'Imran Khan vont quitter en bloc le Parlement

Les députés du parti d'opposition PTI vont quitter en bloc le Parlement en signe de protestation contre le gouvernement dont ils mettent en cause la légitimité.

18 août 2014, 17:07
Imran Khan, ex-gloire du cricket reconverti dans la politique estime que l'élection de M. Sharif à la tête d'un gouvernement majoritaire en mai 2013 a été entachée de fraudes massives.

Les députés du Parti de la justice (PTI) de l'opposant pakistanais Imran Khan vont quitter en bloc le Parlement en signe de protestation contre le gouvernement. Cette annonce a été faite lundi par a un cadre du parti.

Elle intervient alors que le gouvernement pakistanais tente de favoriser des discussions avec les opposants Imran Khan et Tahir ul-Qadri, à la tête d'un sit-in à Islamabad pour demander la démission du Premier ministre Nawaz Sharif.

Imran Khan, ex-gloire du cricket reconverti dans la politique, et Tahir ul-Qadri, chef politico-religieux modéré installé depuis des années au Canada, mettent en cause la légitimité du chef du gouvernement.

Ils estiment que l'élection de M. Sharif à la tête d'un gouvernement majoritaire en mai 2013 a été entachée de fraudes massives, bien que les observateurs aient jugé ce scrutin crédible.

Appel à la désobéissance civile

Dans un discours devant des milliers de partisans réunis dans la capitale, Imran Khan a appelé dimanche à la désobéissance civile pour faire plier Nawaz Sharif. Il a demandé à la population de ne plus payer impôts et factures d'électricité.

Après ce discours enflammé, le gouvernement a annoncé la formation de deux comités comprenant des membres de tous les partis politiques afin de discuter avec MM. Khan et Qadri et apaiser la situation.

Le premier comité abordera la question des réformes électorales exigées par les opposants, le second traitera plus en détail des allégations de fraudes lors des dernières élections, ont précisé lundi des sources gouvernementales.

Contre-offensive médiatique

"Le travail de ces deux comités a déjà commencé, ces comités sont sur la voie rapide", a déclaré à un petit groupe de journalistes Mme Marvi Memon, députée de la formation de M. Sharif chargée de la contre-offensive médiatique.

Tahir ul-Qadri et Imran Khan n'ont pas accepté, pour l'heure, de dialogue avec le gouvernement, mais des contacts ont été établis entre leurs équipes et les autorités, selon des sources concordantes.

"Le mouvement pour la désobéissance civile s'est déjà évaporé", a poursuivi Mme Memon, estimant qu'Imran Khan s'était "tiré une balle dans le pied" avec cet appel et qu'il avait besoin de "sauver la face" grâce à ces négociations.

Isolement d'Imran Khan

Le Parti de la justice avait terminé en troisième position lors des législatives de mai 2013, sa meilleure performance, due en partie à une soif de changement de la jeunesse et de la classe moyenne.

Mais son appel à la désobéissance civile n'est pas parvenu à gagner le soutien des masses et semble l'avoir même isolé au sein de la classe politique et de la communauté d'affaires.

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