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Pakistan: un imam accusé de coup monté contre une jeune chrétienne

L'imam à l'origine de la plainte contre une jeune chrétienne accusée de blasphème, a été arrêté. Il est soupçonné d'avoir façonné de faux indices.

02 sept. 2012, 10:42
La police pakistanaise a annoncé dimanche avoir arrêté l'imam à l'origine de la plainte contre une jeune chrétienne accusée de blasphème et défendue par Tahir Naveed Chaudhry (centre). Il est soupçonné d'avoir organisé un coup monté et fabriqué de fausses pièces à conviction pour faire arrêter la jeune fille.

La police pakistanaise a annoncé dimanche avoir arrêté l'imam à l'origine de la plainte contre une jeune chrétienne accusée de blasphème. Il est soupçonné d'avoir organisé un coup monté et fabriqué de fausses pièces à conviction pour faire arrêter la jeune fille.

Le 16 août, un voisin s'était rendu chez l'imam de la mosquée du quartier pour lui dire que Rimsha Masih venait de brûler sous ses yeux dans un terrain vague, de nombreuses feuilles de papier, y compris des versets du Coran en arabe. Le religieux avait alors mobilisé ses fidèles et fait pression sur la police pour qu'elle arrête la jeune chrétienne.

"L'imam a été arrêté, après que son assistant, Maulvi Zubair, et deux autres personnes eurent affirmé devant la justice qu'il avait ajouté des pages du Coran aux feuilles brûlées qu'un témoin lui avait rapporté", a déclaré un enquêteur de la police, Munir Hussain Jaffri.

Audience lundi

Ce rebondissement survient à la veille d'une audience consacrée à l'éventuelle libération conditionnelle de la jeune fille, dont l'âge et les facultés mentales font l'objet d'informations contradictoires.

Certains médias affirment que Rimsha Masih a onze ans et qu'elle est trisomique. Un hôpital a de son côté déclaré qu'elle était âgée d'"environ quatorze ans" mais que ses capacités mentales étaient inférieures à son âge et qu'elle était analphabète.

L'âge est un facteur important car ses avocats souhaitent qu'elle soit déférée devant un tribunal pour enfant, qui inflige des peines généralement plus clémentes.

La loi sur le blasphème prévoit jusqu'à la peine capitale. Beaucoup de condamnations sont rejetées en appel mais de nombreux Pakistanais accusés de blasphème ont été lynchés par la foule.

Le cas de Rimsha Masih mobilise les groupes de défense des droits de l'homme et entretient la polémique sur la sévère législation qui condamne au Pakistan tout propos ou acte contre l'islam. Les détracteurs de la loi jugent que sa terminologie vague encourage tous les abus et nourrit la discrimination contre les minorités religieuses.

 

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