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Panama Papers: la cote de popularité de David Cameron chute après ses aveux

David Cameron se retrouve dans une position très inconfortable au lendemain de ses aveux concernant les Panama Papers. Des documents prouvent que le premier ministre britannique a bien détenu des participations dans une société située dans un paradis fiscal. Il l'a même avoué à la télévision jeudi soir. Conséquence, sa cote de popularité m'a jamais été aussi basse.

08 avr. 2016, 18:38
David Cameron n'a jamais été aussi bas dans les sondages de popularité.

David Cameron espérait se concentrer sur la campagne en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'UE mais sa mise en cause dans le scandale des "Panama Papers" complique la donne. Jeudi, la cote de popularité du premier ministre britannique était à son plus bas niveau au lendemain de ses aveux.

Après quatre déclarations différentes en quatre jours, le premier ministre britannique a fini par admettre jeudi soir à la télévision qu'il avait bien détenu une participation dans une société créée dans un paradis fiscal par son père Ian, aujourd'hui décédé.

Il est peu probable, contrairement à ce qui s'est produit en Islande, que l'affaire le pousse à la démission. Mais dans le contexte de la campagne référendaire, ses aveux précédés d'atermoiements le fragilisent.

Intervenant jeudi soir sur l'antenne de la chaîne ITV, Cameron a précisé avoir vendu ses parts dans la société panaméenne Blairmore en 2010, avant de devenir premier ministre. "J'ai tout vendu en 2010 parce que j'allais devenir premier ministre et je ne voulais pas que quiconque puisse me reprocher d'avoir d'autres agendas, des intérêts privés", a-t-il expliqué.

"Nous détenions 5000 parts dans le Blairmore Investment Trust, que nous avons vendues en janvier 2010. Cela valait dans les 30'000 livres (40'200 francs)", a précisé le chef du gouvernement. M. Cameron a ajouté avoir payé des impôts sur les dividendes. La plus-value réalisée à la revente de ses parts était en revanche inférieure au plafond fiscal.

Promettant de publier ses déclarations fiscales, il a également affirmé que ce fonds n'avait pas été créé à des fins d'évasion fiscale mais pour pouvoir investir dans des actions libellées en dollars.

Hypocrisie

Rien n'indique que son père ou lui se soient rendus coupables d'actions illégales, mais en braquant les projecteurs sur les richesses de la famille Cameron, l'affaire alimente le sentiment d'une partie de l'opinion selon laquelle le Parti conservateur gouverne pour protéger les riches tout en imposant l'austérité aux pauvres.

"Loin d'être la fin de ce débat, les questions continuent de se poser", a commenté Tom Watson, le numéro deux du Parti travailliste. "Le Premier ministre savait-il que ce fonds était lié à des pratiques d'évasion fiscale ? Si oui, depuis quand, si non, pourquoi ? Et pourquoi a-t-il fallu six ans pour que cette affaire sorte en pleine lumière ?", a-t-il ajouté.

D'autres critiques portent sur l'"hypocrisie" du premier ministre qui a dénoncé à de multiples reprises l'évasion fiscale.

La cote de popularité de M. Cameron est d'ailleurs à son plus bas niveau depuis trois ans après ces révélations. Selon un sondage YouGov, seulement 34% des personnes interrogées ont une opinion favorable de l'action de David Cameron, contre 58% qui pensent le contraire. Jeremy Corbyn, le très contesté leader du Labour, enregistre désormais moins de mauvaises opinions (52%) que M. Cameron.

 
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