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Panama Papers: le Premier ministre islandais exclut de démissionner

Après la révélation sur ses avoirs dissimulés dans un paradis fiscal, le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson a exclu lundi de démissionner, comme le réclame l'opposition de gauche. Pétition et manifestations au programme.

04 avr. 2016, 16:02
Sigmundur David Gunnlaugsson avait créé en 2007 une société avec son épouse dans les îles Vierges britanniques pour gérer leur fortune.

Le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson a exclu lundi de démissionner après la révélation sur ses avoirs dissimulés dans un paradis fiscal. Ces faits interviennent dans le cadre de la publication des "Panama papers".

"Je n'ai pas envisagé de démissionner à cause de cela et je ne démissionnerai pas à cause de cela", a déclaré le chef de gouvernement à la chaîne Stöd 2.

L'opposition de gauche a réclamé son départ juste après la divulgation de documents montrant qu'il avait créé en 2007 une société avec son épouse dans les îles Vierges britanniques pour gérer leur fortune.

L'épouse, Anna Sigurlaug Palsdottir, avait elle-même rendu publique mi-mars l'existence de la société, appelée Wintris, qui gère la fortune dont elle a hérité d'un père homme d'affaires. Elle nie toute évasion fiscale.

Pétition

L'affaire s'annonce extrêmement sensible dans un pays marqué par les excès des années 2000, où un secteur financier euphorique usait et abusait des sociétés écrans.

Selon des documents publiés par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), M. Gunnlaugsson, 41 ans, détenait 50% de la société impliquée jusque fin 2009. Or quand il a été élu député pour la première fois en avril 2009, il a omis cette participation dans sa déclaration de patrimoine.

Des manifestations sont prévues dans la semaine, la première dès lundi en fin de journée. Plus de 24'000 personnes, dans un pays de 320'000 habitants, avaient signé lundi après-midi une pétition en ligne appelant à la démission du Premier ministre.

L'opposition s'apprêtait lundi à déposer une motion de censure qui devrait être soumise au vote probablement dans la semaine.

Porochenko également menacé

Des députés ukrainiens par ailleurs ont annoncé lundi vouloir lancer une procédure de destitution à l'encontre du président Petro Porochenko, également incriminé.

"Nous exigeons la création au Parlement d'une commission ad hoc chargée d'enquêter sur l'existence de sociétés et de comptes offshore secrets du président Petro Porochenko", a écrit sur sa page Facebook Oleg Liachko, chef du Parti radical, une petite formation populiste disposant de 21 députés.

La création d'une telle commission est une des étapes nécessaires pour lancer une procédure de destitution à l'encontre du président.

Une telle initiative reste néanmoins très difficile à mettre en oeuvre. Selon la Constitution, une procédure de destitution doit en effet être initiée par une majorité au Parlement (au moins 226 voix) et à terme, l'affaire doit être examinée par la Cour constitutionnelle et la Cour suprême. Ensuite au moins trois quarts des députés (338 voix) doivent voter en faveur de la destitution.

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