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Enquêtes dans plusieurs pays après le choc des "Panama Papers"

Des enquêtes ont été ouvertes dans plusieurs pays suite aux révélations de la presse mondiale dans le cadre des "Panama Papers".

04 avr. 2016, 18:45
/ Màj. le 04 avr. 2016 à 20:04
Les "Panama Papers" portent sur un système présumé d'évasion fiscale à l'échelle internationale.

Plusieurs pays ont annoncé lundi l'ouverture d'enquêtes sur des soupçons de fraude et de blanchiment dans la foulée de l'opération "Panama papers". Ces révélations lèvent le voile sur un vaste système d'évasion fiscale impliquant hauts responsables politiques, sportifs ou milliardaires.

Des noms de l'entourage des présidents russe Vladimir Poutine, chinois Xi Jinping, syrien Bachar al-Assad, mexicain Enrique Pena Nieto ou du roi du Maroc Mohammed VI y apparaissent, ainsi que ceux de l'acteur chinois Jackie Chan, du cinéaste espagnol Pedro Almodovar ou de personnalités du sport comme Michel Platini, Lionel Messi ou le golfeur Nick Faldo.

Ces révélations sont l'aboutissement d'une enquête menée pendant un an par 378 journalistes de 77 pays (dont la Suisse) sur 11,5 millions de documents. Ceux-ci proviennent du cabinet juridique panaméen Mossack Fonseca, spécialisée dans le montage de sociétés offshore.

Enquêtes

Le parquet national financier français a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête préliminaire pour blanchiment de fraudes fiscales aggravées. Paris va demander à avoir accès au fichier des "Panama papers", ont annoncé les ministres des Finances et du Budget, assurant disposer "d'outils juridiques permettant de redresser les impôts éludés et d'appliquer les pénalités".

L'Espagne a également ouvert une enquête qui portera sur les activités de blanchiment au profit des clients du cabinet panaméen résidant sur son territoire. L'Australie, l'Autriche, le Brésil ou la Suède figurent aussi parmi les pays qui ont annoncé l'ouverture d'enquêtes.

Le gouvernement britannique, lui, a demandé une copie des documents sur les clients de Mossack Fonseca, en promettant d'agir au cas où ils révéleraient des faits d'évasion fiscale. Parmi les noms évoqués figurent celui du père - aujourd'hui décédé - du Premier ministre David Cameron, ainsi que ceux de plusieurs membres, anciens élus et donateurs du Parti conservateur.

Le fisc néerlandais va également ouvrir une enquête. Souvent accusés d'accorder des avantages fiscaux à des multinationales, les Pays-Bas jugent "essentiel de combattre l'évasion fiscale et la fraude". "Le fisc va enquêter sur les données pertinentes pour les Pays-Bas" et les examiner "afin de déterminer si certaines sont valables pour l'imposition", a indiqué le ministère néerlandais des finances dans un communiqué.

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