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Paris: 80 pythons royaux dans un pavillon

Un passionné de serpents bichonne 80 pythons royaux et des oeufs entrain d'éclore en pleine banlieue parisienne.

21 juin 2012, 06:59
L'homme collectionne les serpents depuis tout jeune.

Pas de vin ni d'outils de jardin dans le sous-sol du pavillon de Sylvain Fauchoix, dans la banlieue parisienne: ce cheminot y bichonne 80 pythons royaux et des oeufs en train d'éclore, expliquant sa passion avec un serpent d'1,5 mètre dans les bras.

"C'est une passion que j'ai depuis tout petit: j'ai commencé avec les insectes, puis les lézards et les mygales, et vers 12 ans, je suis tombé amoureux des serpents", raconte Sylvain Fauchoix, 28 ans, entouré de pythons royaux dans le sous-sol de son pavillon, en périphérie de Chelles.

"Vers 14 ans, j'ai ramené un serpent d'une exposition. Je me suis fait tuer par mon père! Puis il s'y est fait", se souvient-il amusé. Mais en décembre, l'éleveur de serpents a failli se retrouver en prison. Dénoncé par un concurrent, dit-il, il était soupçonné de détention illégale et de trafic. Son procès aura lieu en juillet.

En attendant, il présente fièrement, tout contre lui, son Piebald, blanc avec des tâches marron, le Snow avec ses yeux rouges d'albinos et la langue sortie et tant d'autres pythons, qu'il caresse avec délicatesse.

Elevage

Ses "animaux", comme il les appelle, ne sont pas venimeux. Ils sont dans des casiers individuels, dans une pièce bien isolée, humide et chaude, à 27 degrés, au plus près de leurs conditions en milieu naturel, en Afrique.

L'éleveur de serpents est passionné de génétique: lors des accouplements, il travaille sur les gènes récessifs et dominants, afin d'obtenir des serpents avec de nouvelles couleurs. "Oui, certains valent le prix d'une grosse voiture", dit-il pudiquement.

"C'est ma passion, je suis mordu de ça", explique le jeune homme, qui est aussi chef de conducteurs de trains à la SNCF. "Je suis fasciné par ce qui crée une répulsion chez les gens, comme les requins aussi", confie M. Fauchoix, barbichette et cheveux longs attachés. "J'aime ce côté primitif, bien implanté dans la nature", explique-t-il.

Désormais en règle

En décembre, à son retour de voyage de noces, il a été interpellé à l'aéroport et placé en garde à vue, soupçonné de détention illégale et de trafic. "C'était un cauchemar. J'ai appris qu'on avait fait une perquisition chez moi. On a failli tout perdre", raconte-t-il.

Il reconnaît qu'il n'avait pas toutes les autorisations. La justice lui a demandé de se mettre en règle, ce qu'il dit avoir fait. "J'ai passé les certificats nécessaires, puis on a monté une société avec deux amis associés et maintenant, on peut vendre librement nos serpents", se réjouit-il.

Il n'envisage pas qu'on lui retire ses serpents. "Qu'on me coupe les deux jambes, ça me fera moins mal. (...) C'est toute ma vie, derrière ma femme et mon enfant".

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