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Paris a deux semaines pour livrer son Mistral à la Russie

La Russie a accordé deux semaines de délai à la France pour la livraison du porte-hélicoptère Mistral à Moscou. Si Paris ne s'exécute pas, l'Hexagone s'aventure à des "réclamations financières importantes".

14 nov. 2014, 12:25
La France a jusqu'à fin novembre pour livrer le premier porte-hélicoptères Mistral à la Russie. Si cela n'est pas fait, Moscou formulera d'"importantes réclamations" financières.

La France a jusqu'à fin novembre pour livrer le premier porte-hélicoptères Mistral à la Russie. Si cela n'est pas fait, Moscou formulera d'"importantes réclamations" financières, rapporte vendredi l'agence de presse russe Nia Novosti, citant une source russe "haut placée".

Selon cette source, la Russie se prépare "à différents scénarios d'évolution des événements". "Nous attendrons jusqu'à la fin du mois avant d'émettre nos réclamations", a-t-elle dit, précisant que les experts examinaient le montant possible du préjudice dû à la non exécution du contrat. "Ce montant ne sera pas tenu secret."

Ultimatum

Cet ultimatum présumé a suscité l'agacement du premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis qui a réaffirmé l'indépendance de la France dans ce dossier sensible sur fond de résurgence des tensions en Ukraine.

"M. Poutine non seulement veut fixer des ultimatums vis-à-vis de Kiev et de l'Ukraine mais à la France? Ce n'est pas comme cela que ça marche, M. Poutine", a dit le patron du PS sur Europe 1. "La France est un pays indépendant qui décide de ce qu'elle fait de la livraison ou pas des Mistral."

"S'il y a une avancée démocratique et une paix en Ukraine, on peut voir", a-t-il souligné, précisant que si la décision était prise à Paris, la balle était dans le camp de Moscou.

Abordé en marge du G20

Le sujet devrait être abordé lors de la rencontre bilatérale prévue ce week-end entre François Hollande et Vladimir Poutine en marge de la réunion du G20 de Brisbane, en Australie. Paris et Moscou ont conclu un contrat en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, prévoyant la livraison de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie pour un montant d'environ 1,2 milliard d'euros.

La livraison du premier des deux, le Vladivostok, devait initialement intervenir en octobre, puis en novembre, mais le gouvernement français estime que les conditions "ne sont pas réunies" en raison des tensions persistantes en Ukraine.

Fin octobre, Moscou avait affirmé avoir été invité à recevoir le 14 novembre le premier de ces navires, le "Vladivostok". L'annonce avait été immédiatement démentie par le constructeur et le gouvernement français sur fond de critiques des pays de l'Otan. Le ministre français de la Défense a affirmé mercredi qu'"aucune date de livraison" d'un navire Mistral "ne peut être fixe à ce stade".


 
 

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