Si Jean-Claude Mas se comporte en garde à vue comme il le fit en novembre 2010, il donnera du fil à retordre aux gendarmes de la section de recherches de Marseille. A l'époque, son ton était tour à tour narquois, autoritaire ou elliptique lorsque les questions devenaient trop précises. Un de leurs échanges retrace bien cette ambiance étrange. Question d'un enquêteur: "Qui a eu l'idée d'instaurer cette formule pour la fabrication des prothèses PIP?" Réponse: "Monsieur Mas". "Qui est monsieur Mas?" "C'est moi. J'ai amené cette formule au sein de PIP en continuation de mon expérience..."
Hier, de bon matin, le fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP), 72 ans, "fatigué" selon son avocat, a donc été interpellé chez lui à Six- Fours, dans le Var, avant d'être emmené à Marseille pour y être interrogé.
Des perquisitions ont également été conduites, visant notamment les ordinateurs, comme chez Claude Couty, l'ex-président du...