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Paul Magnette défend un CETA "amélioré" devant son parlement

Le ministre-président socialiste de la Wallonie Paul Magnette a défendu vendredi "un CETA amendé, un CETA corrigé", qui offre plus de garanties que l'ancien traité de libre-échange UE-Canada.

28 oct. 2016, 14:11
Depuis jeudi, Paul Magnette est critiqué par les écologistes et l'extrême gauche, qui lui reprochent d'avoir lâché à la dernière minute. Il s'est expliqué ce vendredi devant son parlement.

Le chef du gouvernement de la région belge de Wallonie, Paul Magnette, s'est félicité vendredi devant son parlement d'avoir permis d'"améliorer" significativement le traité de libre-échange UE-Canada (CETA). Et cela malgré les critiques à gauche comme à droite.

"Le CETA amendé, le CETA corrigé, est plus juste que l'ancien CETA. Il offre plus de garanties que l'ancien accord. Et c'est celui-là que je défends devant vous", a plaidé le ministre-président socialiste de la Wallonie, lors d'une séance plénière extraordinaire de l'assemblée régionale à Namur au sud de la Belgique.

La région francophone de la Wallonie compte 3,6 millions d'habitants. Elle a mené, ces deux dernières semaines, la fronde contre la signature de l'ambitieux accord commercial avec le Canada, n'hésitant pas à résister à de vives pressions internationales.

Après des négociations marathon avec la Commission européenne, puis avec le Canada et enfin avec le gouvernement fédéral du premier ministre libéral, Charles Michel, et les autres régions belges, Paul Magnette a fini jeudi par donner son feu vert à la signature du CETA par la Belgique, et par conséquent par l'ensemble de l'Union européenne (UE).

Emploi et environnement

"N'en déplaisent à ceux qui prétendent qu'on n'a pas touché une virgule" au CETA, comme l'a affirmé jeudi son rival politique Charles Michel, le dirigeant wallon a détaillé les progrès réalisés, selon lui. Il a, en particulier, salué la création d'un "instrument interprétatif juridiquement contraignant" pour clarifier le contenu du texte, notamment en matière de droit du travail et d'environnement.

Il a également estimé que les différentes "déclarations" adoptées par les Européens permettent d'apporter des "clarifications essentielles" en matière de "sauvegarde agricole" ou de "protection des services publics".

Critiqué depuis jeudi par les écologistes et l'extrême gauche, qui lui reprochent d'avoir lâché à la dernière minute, Paul Magnette leur a répondu que "la dénonciation procure un certain plaisir" mais qu'elle "ne change rien".

L'aval formel de la Wallonie, mais aussi de la région de Bruxelles-Capitale et de la Communauté linguistique francophone, devait intervenir avant la fin de la journée, lorsque les parlements de ces "entités fédérées", jusqu'ici opposées au CETA, se seront prononcés. Mais l'avis positif de Paul Magnette, qui dirige une coalition de centre gauche, lève tout suspens sur l'issue du vote.

"Nous avons un meilleur traité, il n'est pas parfait, mais c'est un meilleur traité. Il va nous permettre de nouer ces relations fraternelles avec le peuple canadien et d'entretenir avec eux des relations économiques, commerciales, mais aussi politiques de plus en plus étroites", a-t-il encore fait valoir.

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