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Pauvreté: environ 25’000 Roms vivent dans des bidonvilles en Italie

Environ 25’000 Roms vivent actuellement dans des bidonvilles en Italie. Ils ont une image très négative et sont victimes de discrimination.

09 avr. 2019, 07:33
L'"Association 21 juillet" affirme qu'environ 45% de ces Roms ont la nationalité italienne (illustration).

Quelque 25’000 personnes d’origine Rom vivent en Italie dans des bidonvilles. Et elles sont victimes d’«un grand nombre d’épisodes de discrimination», a dénoncé lundi une association qui s’occupe de ce problème.

«La perception toujours plus diffuse des communautés Roms comme étant différentes (…) a entraîné un grand nombre d’épisodes de discrimination et d’incitation à la haine à leur égard», affirme l’«Association 21 juillet» à l’occasion du 8 avril, Journée mondiale des droits des Roms.

Selon cette ONG, «125 épisodes de discours de haine à l’égard des Roms» ont été enregistrés en 2018 en Italie, où quelque 25’000 personnes d’origine Rom vivent dans des bidonvilles «institutionnels et officieux». Dans les bidonvilles «institutionnels» vivent environ 15’000 personnes, dont plus de la moitié sont mineurs. Environ 45% ont la nationalité italienne, selon la même source.

Dans les campements «officieux» vivent environ 10’000 personnes, essentiellement des citoyens roumains, surtout des travailleurs saisonniers, ajoute cette ONG.

 

 

Protestations des habitants

Elle dénonce le fait que l’Italie n’ait pas saisi l’opportunité d’une «conjoncture favorable», grâce à la possibilité d’utiliser des fonds européens et à la diminution du nombre de familles Roms vivant dans des bidonvilles, pour lancer des «actions d’inclusion» en leur faveur.

Une partie de la faute incombe au nouveau gouvernement populiste italien, né d’un accord entre la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème), selon l’association. Le gouvernement utilise «un langage» et démontre «une propension politique» de gérer la question Rom d’un point de vue «sécuritaire», estime-t-elle.

En Italie, les Roms ont une image très négative et leur déplacement des bidonvilles vers des logements décents provoque généralement des protestations des Italiens habitant à proximité, comme cela s’est encore produit ce weekend. Une famille Rom n’a ainsi pas pu prendre possession d’un logement social à Casal Bruciato, en raison de protestations des habitants de ce quartier populaire de l’est de Rome.

Dans l’illégalité

Le parquet de Rome avait déjà ouvert la semaine dernière une enquête après des incidents dans la banlieue de la capitale, où près de 200 habitants et militants néofascistes ont brûlé des poubelles et crié des slogans racistes pour protester contre l’arrivée de familles roms dans un centre d’accueil temporaire.

«Pour mon premier mandat en tant que ministre l’objectif est zéro camp Rom. Il y a beaucoup de Roms qui vivent en Italie honnêtement, travaillent et envoient leurs enfants à l’école, mais dans les camps (bidonvilles, ndlr) il y en a des milliers qui vivent dans l’illégalité et sur le compte des autres», a déclaré lundi Matteo Salvini, chef de la Ligue et ministre de l’Intérieur, cité par l’agence AGI.

 

 

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