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Pays-bas: aux législatives, le triomphe annoncé pour Geert Wilders et son parti n'a pas eu lieu

Aux législatives néerlandaises, le parti libéral du Premier ministre Mark Rutte perd des plumes, passant de 42 à 32 représentants. Le raz-de-marée annoncé n'a toutefois pas eu lieu. Avec désormais 19 sièges, le populiste Geert Wilders ne réussit pas son pari. L'Europe est soulagée.

16 mars 2017, 07:36
Geert Wilders s'est dit prêt à participer à une coalition gouvernementale, bien qu'exclue par l'ensemble des autres partis.

Le Premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte qui semblait avoir facilement battu son rival d'extrême droite Geert Wilders mercredi aux législatives a salué une victoire contre ce qu'il appelle "le populisme de mauvais aloi". L'Europe a elle dit son soulagement. Selon les premiers décomptes partiels, le Parti populaire libéral et démocrate (VVD) du Premier ministre néerlandais Mark Rutte obtiendrait 32 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du Parlement. Une perte d'une dizaine de sièges certes par rapport aux dernières élections en 2012, mais la formation est nettement devant le Parti pour la liberté (PVV), eurosceptique et islamophobe de Geert Wilders (19 sièges).

 

 

Dès les premiers sondages diffusés à la clôture des bureaux de votes l'Europe a exprimé son soulagement. "Félicitations aux Néerlandais d'avoir enrayé la montée de l'extrême droite", a ainsi tweeté le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault. "Les valeurs d'ouverture, de respect de l'autre et de foi en l'avenir de l'Europe sont la seule véritable réponse aux pulsions nationalistes et de repli sur soi qui secouent le monde", a déclaré le président français François Hollande dans un communiqué. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a lui salué "un vote pour l'Europe, contre les extrémistes".

 

 

"La chancelière (Angela) Merkel a félicité par téléphone Mark Rutte", a indiqué sur son compte Twitter le porte-parole de Mme Merkel, Steffen Seibert. "'Je me réjouis de poursuivre une bonne collaboration en tant qu'amis, voisins, Européens'", a indiqué la chancelière, citée dans ce Tweet.

Collaboration gouvernementale

"Après le Brexit et après les élections aux Etats-Unis, les Pays-Bas ont dit stop au populisme de mauvais aloi", a affirmé un Mark Rutte tout sourire, devant une salle bondée à La Haye. Au cours d'une campagne marquée par les questions d'identité, Mark Rutte, tout comme les leaders de certains autres partis, avait pourtant intégré quelques éléments auparavant réservés à son rival, invitant par exemple ceux qui ne respectent pas les valeurs néerlandaises à quitter ce pays de 17 millions d'habitants.

"Electeurs du PVV, merci ! Nous avons gagné des sièges ! Le premier succès est acquis!", a cependant tweeté le leader du PVV, qui n'avait remporté que 15 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement aux dernières élections: "Rutte n'est pas encore débarrassé de moi!", a insisté le député.

Geert Wilders s'est dit prêt jeudi à participer à une coalition gouvernementale, bien que l'ensemble des autres partis aient exclu une telle collaboration. Se positionnant déjà en vue des longues négociations qui vont commencer dès ce jeudi, il a affirmé à la presse néerlandaise: "Si cela est possible, j'aimerais co-gouverner, mais si cela ne marche pas... nous supporterons le gouvernement où cela est nécessaire, sur les questions qui nous sont chères".

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