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Pays-Bas: les libéraux du Premier ministre Mark Rutte en tête, l'extrême-droite de Geert Wilders progresse

Les yeux de l'Europe sont rivés sur les Pays-Bas ce mercredi soir. Les Néerlandais élisent leurs représentants au Parlement. Un scrutin qui fait office de test pour la droite populiste du continent qui rêve d'une victoire du Parti pour la liberté de Geert Wilders. A 21 heures, les premiers sondages ont donné le Parti populaire libéral et démocrate du Premier ministre Mark Rutte en tête, devant l'extrême-droite de Wilders qui gagne 4 sièges. Une progression plus faible qu'escomptée.

15 mars 2017, 21:05
/ Màj. le 15 mars 2017 à 22:27
A la fermeture des bureaux de vote, le parti du Premier ministre Mark Rutte était donné en tête.

Le parti libéral du premier ministre néerlandais Mark Rutte s'est placé mercredi en tête des élections législatives aux Pays-Bas avec 31 sièges, selon un sondage de sortie des urnes. Les libéraux arrivent devant trois partis à égalité, dont le PVV de Geert Wilders.

Le Parti populaire libéral et démocrate (VVD, droite) de M. Rutte perd 10 sièges par rapport à 2012 sur les 150 de la chambre basse du parlement. Le parti d'extrême droite (PVV) de M. Wilders remporte 19 sièges tout comme les chrétiens-démocrates du CDA et les démocrates du D66. Le PVV de M. Wilders, avec lequel les principales formations ont déjà exclu de gouverner, fait ainsi moins qu'attendu, gagnant toutefois quatre sièges.

Les travaillistes du PvdA, partenaires de la coalition sortante, ont eux enregistré une défaite historique et perdu 29 sièges, passant de 38 à 9. Les sondages créditent également le parti Groenlinks de 16 sièges, soit dix de plus. Le parti socialiste SP gagne un siège et passe à 15. Parmi les nouveaux partis, Denk est crédité de 3 sièges et Forum voor Democratie de 2 sièges.

 

Participation massive

Selon les sondages de sortie des urnes, 81% des 12,9 millions d'électeurs potentiels ont voté mercredi. Aux dernières élections en 2010 et 2012, ces taux étaient de 74,6% et 75,3%. Plusieurs communes ont ainsi du réimprimer des bulletins de votes, ou installer des isoloirs supplémentaires. Les premiers décomptes officiels partiels étaient attendus vers 23h30.

Après le Brexit au Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux étaient braqués sur la formation de Geert Wilders. Le score de celui-ci est perçu comme un indicateur de la montée du populisme en Europe à moins de 40 jours de la présidentielle française et avant les législatives allemandes de l'automne.

Déjà marquée par les questions de l'identité et de l'immigration dans ce pays de 17 millions d'habitants, la campagne avait été phagocytée par l'éclatement le week-end dernier d'une crise diplomatique avec Ankara. Les autorités néerlandaises avaient interdit à des ministres turcs de participer à des meetings en faveur du président Recep Tayyip Erdogan.

A plusieurs reprises dans le passé, l'élu à la chevelure peroxydée a vu son score dégringoler entre les prédictions des sondages et le résultat du scrutin. Le score de son Parti pour la Liberté (PVV) est considéré comme un test avant des élections en France puis en Allemagne.

 

Pas "débarrassé" de Wilders

M. Wilders a revendiqué "un succès" malgré sa deuxième place ex-aequo avec deux autres formations. "Electeurs du PVV, merci! Nous avons gagné des sièges! Le premier succès est acquis!", a tweeté le député controversé. Il avait remporté 15 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement aux dernières élections, "et Rutte n'est pas encore débarrassé de moi!"

Dans son programme politique succinct, le député controversé a promis d'interdire l'accès des Pays-Bas aux immigrants musulmans, d'interdire la vente du Coran et de fermer les mosquées. La population du pays compte environ 5% de musulmans.

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