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Pays-Bas: les Néerlandais votent pour des législatives test pour l'Europe

Des questions d'identité et une crise diplomatique avec la Turquie ont marqué la campagne des législatives aux Pays-Bas. Les Néerlandais votent ce mercredi. Les résultats seront un bon indicateur du populisme en Europe.

15 mars 2017, 12:38
Par peur d'attaques internet, les voix seront intégralement comptées à la main cette année et les résultats officiels seront communiqués la semaine prochaine.

Les Néerlandais votent mercredi pour des législatives considérées comme un baromètre du populisme en Europe. Beaucoup d'électeurs sont encore indécis après une campagne marquée par des questions d'identité et une crise diplomatique avec la Turquie.

Après le Brexit au Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux sont braqués sur la formation du député islamophobe Geert Wilders, qui est redescendu dans les derniers sondages après avoir caracolé en tête pendant de nombreux mois.

Celui-ci a voté vers 09H15 dans une école de la banlieue de La Haye. "Quel que soit le résultat des élections aujourd'hui, le génie ne rentrera pas dans sa lampe et cette révolution patriotique est là pour rester", a-t-il affirmé devant de très nombreux journalistes.

 

 

Référendum sur Geert Wilders

Dans la file du bureau de vote, Esther Zandt, 52 ans, estime que le député d'extrême droite est "un monsieur assez embêtant". "Je ne veux pas vivre dans un monde où la droite populiste l'emporte et j'ai donc voté contre" lui, explique-t-elle.

Pendant la campagne, le Premier ministre Mark Rutte a tenté de transformer l'élection en duel avec Geert Wilders et assuré aux Néerlandais qu'ils avaient le choix entre deux options: le chaos ou la stabilité.

Les 12,9 millions d'électeurs ont jusqu'à 21 heures pour voter. Les derniers sondages montrent que le Parti populaire libéral et démocrate (VVD) de Mark Rutte distance le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders.

Le VVD est crédité de 24 à 28 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du parlement, loin pourtant de ses 40 sièges actuels. Le PVV, qui a fait la course en tête pendant des mois, n'est crédité que de 19 à 22 sièges et est talonné par les partis traditionnels, comme l'Appel Chrétien-démocrate (CDA) et les progressistes de D66.

Coalition obligatoire

Le CDA, qui a longtemps dominé la politique néerlandaise, pourrait également devenir la plus grande formation du pays. Pendant la campagne, il a proposé d'obliger les écoliers à chanter l'hymne national et a rouvert le débat sur la double nationalité.

Tout comme le VVD, le CDA et D66 ont promis de ne pas collaborer avec Geert Wilders. Dans son programme politique qui tient en un feuillet, celui-ci a promis de fermer les frontières aux immigrants musulmans, d'interdire la vente du Coran et de fermer les mosquées, dans un pays dont la population compte environ 5% de musulmans.

Même si le PVV sortait des urnes comme la plus grande formation du pays, ce qui est peu probable aux yeux des experts, Geert Wilders ne devrait pas figurer au gouvernement. Le système électoral néerlandais, à la proportionnelle presque intégrale, oblige à créer des coalitions de gouvernement.

Décompte à la main

Un nombre record de 28 partis présentent des listes. Dans un paysage aussi fragmenté, la formation de la nouvelle coalition pourrait prendre des mois - le record actuel est de 208 jours - et résulter en un accord à quatre ou cinq partis.

Par peur d'attaques internet, les voix seront intégralement comptées à la main cette année et les résultats officiels seront communiqués la semaine prochaine.

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