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Pearl Harbor: 75 ans après, les dirigeants américain et japonais célèbrent la réconciliation

Barack Obama a reçu, mardi, son homologue nippon Shinzo Abe à Pearl Harbor. Il y a 75 ans, un millier d'Américains perdaient la vie dans l'attaque japonaise d'une base militaire. Les deux chefs d'Etat ont insisté sur les relations pacifiques qui ont aujourd'hui cours entre les deux pays. Mais comme Obama il y a sept mois à Hiroshima, Abe ne s'est pas excusé à Pearl Harbor.

28 déc. 2016, 07:01
"Le message que je veux envoyer au monde avec le président Barack Obama est celui du pouvoir de la réconciliation", a formulé le premier ministre japonais Shinzo Abe.

Le président américain Barack Obama et le premier ministre japonais, Shinzo Abe, ont effectué ensemble une visite chargée de symbole mardi à Pearl Harbor, 75 ans après l'attaque japonaise de la base américaine. Tous deux ont fait l'éloge de la réconciliation. Sept mois après leur visite commune à Hiroshima, ville frappée par le feu nucléaire, le premier ministre japonais et le président américain ont rejoint le mémorial USS Arizona, construit au-dessus de l'épave rouillée du cuirassé qui fut détruit par l'aviation nippone le 7 décembre 1941.

Les deux hommes ont déposé des couronnes de fleurs à la mémoire des quelque 2400 militaires américains tués lors de l'attaque, et dont tous les noms figurent sur un mur. Puis ils ont observé une minute de silence. "Le message que je veux envoyer au monde, ici, à Pearl Harbor, avec le président Barack Obama, est celui du pouvoir de la réconciliation", a déclaré M. Abe dans un discours chargé d'émotion.

 

 

Des condoléances

Le premier ministre japonais ne prévoyait pas de présenter d'excuses pour l'attaque de Pearl Harbor, car elles risqueraient d'irriter la base conservatrice du parti libéral démocrate (PLD, au pouvoir). "Au président Obama, au peuple des Etats-Unis et à tous les peuples de par le monde, j'offre en tant que premier ministre du Japon, mes sincères et éternelles condoléances aux âmes de ceux qui ont perdu la vie ici", a-t-il toutefois concédé.

"En tant que nations et peuples, nous ne pouvons choisir l'histoire dont nous héritons, mais nous pouvons choisir les leçons que nous en tirons", a indiqué le président américain en écho, soulignant que l'alliance entre Tokyo et Washington n'avait jamais été aussi forte. Evoquant le chemin parcouru en 75 ans entre les deux anciens pays ennemis, Barack Obama a mis en garde contre les périlleux engrenages guerriers. "Nous devons résister à la tentation de diaboliser ceux qui sont différents", a lancé celui qui, dans moins d'un mois, cédera la place à la Maison-Blanche au tribun populiste Donald Trump.

Première nippone

Barack Obama, qui a effectué une visite tout aussi historique à Hiroshima en mai, n'avait, de la même façon, pas présenté d'excuses pour les bombes atomiques larguées en août 1945 sur cette ville et sur Nagasaki, qui firent des centaines de milliers de victimes civiles. C'est la première fois qu'un premier ministre japonais se rend sur le mémorial USS Arizona, construit au début des années 1960. 

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