"Le gouvernement chinois devrait enquêter sur la cause (de ces immolations). La Chine ne s'en occupe pas sérieusement (de cette situation) et essaie d'y mettre fin rien qu'en me critiquant", a déclaré le dirigeant spirituel tibétain, dont les propos sont rapportés en japonais par l'agence de presse Kyodo.
Depuis l'ouverture jeudi du congrès du Parti communiste chinois à Pékin, au moins six Tibétains se sont suicidés. Quelque 70 Tibétains ont tenté de s'immoler par le feu depuis février 2009, et 54 sont morts des suites de leurs brûlures, selon le gouvernement tibétain, en exil en Inde depuis la fuite du dalai lama en 1959.
"La clique du dalaï lama sacrifie des vies pour parvenir à ses objectifs politiques cachés", avait affirmé sans surprise vendredi Luosang Jiangcun, un délégué tibétain au congrès du PCC. Il reprenait sans changer un iota la position officielle.
Vénéré par les Tibétains et prix Nobel de la paix en 1989, le dalaï lama demande une autonomie réelle pour le Tibet, mais reste considéré par Pékin comme un dangereux "séparatiste". La semaine dernière, il avait égratigné Pékin en dénonçant "la censure et les brutalités" pour faire taire les voix discordantes en Chine.