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Péninsule coréenne: Kim Jong-un ordonne de rétablir le "téléphone rouge" avec Séoul

Le "téléphone rouge" coupé depuis 2013 sera rétabli mercredi entre la Corée du Nord et du Sud. Cette ligne téléphonique d'urgence permettra aux deux parties de dialoguer pour la première fois.

03 janv. 2018, 07:37
Le rétablissement du téléphone rouge par Kim Jong-un est un "développement significatif".

Kim Jong-un a ordonné le rétablissement de la ligne téléphonique d'urgence qui relie la Corée du Nord à la Corée du Sud. Le canal doit permettre aux deux voisins de discuter des modalités d'un dialogue intercoréen.

Seul moyen de communication entre les deux Corée, le "téléphone rouge", coupé depuis 2013 à l'initiative de Pyongyang, fonctionnera de nouveau à partir de 07h30 mercredi (15h30 locales), a indiqué un responsable nord-coréen dans un communiqué lu à la télévision d'Etat.

Cette annonce intervient au lendemain de la proposition du président sud-coréen Moon Jae-in de tenir le 9 janvier des discussions à haut niveau en vue d'organiser la venue d'une délégation nord-coréenne aux Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, en Corée du Sud, en février.

Le rétablissement du téléphone rouge est un "développement significatif", a estimé mercredi le porte-parole du président sud-coréen.

Les Américains restent sceptiques

Cette amorce de réchauffement intercoréen a été accueillie avec scepticisme par Washington. "La Corée du Nord peut parler avec qui que ce soit, les Etats-Unis ne le reconnaîtront pas tant qu'elle n'accepte pas d'abandonner les armes nucléaires dont elle dispose", avait martelé mardi l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley.

De son côté, le président américain Donald Trump avait d'abord réagi sur son compte Twitter en doutant des intentions de Pyongyang. "Rocket man veut maintenant parler à la Corée du Sud pour la première fois. C'est peut-être une bonne nouvelle, peut-être pas. Nous verrons".

 

Lors d'une seconde prise de position sur le même réseau social, il a à son tour menacé Pyongyang en disant avoir un bouton nucléaire "plus gros et plus puissant" que celui de Kim Jong-Un.

 

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