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Philae s'assoupit sur la comète

Après sa mission historique, la liaison avec le robot Philae a été interrompue, car il est à court d'énergie.

15 nov. 2014, 08:28
BILD DER WOCHE INTERNATIONAL - A handout picture made available by the European Space Agency (ESA) on 13 November 2014 and made by the CIVA camera on Rosetta's Philae lander, showing a partial view of the lander and the comet 67P/Churyumovv-Gerasimenko. ESA on 13 November 2014 confirmed Rosettas lander Philae is safely on the surface of Comet 67P/Churyumov-Gerasimenko, as the CIVA images confirm. One of the landervs three feet can be seen in the foreground. The full panoramic from CIVA will be delivered later 13 November.  (KEYSTONE/EPA/ESA/Rosetta/Philae/CIVA) Black and white only, HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES

Philae, à court d'énergie, s'assoupit sur la comète "Tchouri", après une mission historique qui a tenu en haleine et permis de récolter des données qui pourraient aider à comprendre les origines de la vie sur Terre. Le CNES, l'agence spatiale française, a précisé que la liaison avec le petit robot est désormais interrompue.

Posé sur la comète "Tchouri" à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre, Philae "va s'assoupir sous peu", a déclaré dans la nuit de vendredi à samedi le CNES. Il est "entré en mode veille", selon l'Agence spatiale européenne (ESA).

"On ne reçoit plus de données. On a perdu le contact" vers 0h36 GMT (1h36 suisses), a déclaré Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES (Centre national d'études spatiales) à Toulouse. Selon les calculs du CNES, la batterie de Philae devait être totalement déchargée vers 2 heures GMT (3h suisses).

"Nous sommes en train de boire du champagne car cette mission est un succès", a ajouté M. Gaudon. La prochaine fenêtre de communication avec le robot est prévue samedi à 10 heures GMT (11h suisses).

"Nous allons essayer à nouveau d'entrer en contact avec lui. Mais les chances de rétablir la liaison sont très très faibles", a déclaré Stephan Ulamec, responsable de l'atterrisseur, depuis l'Agence spatiale européenne (ESA) à Darmstadt (Allemagne). "La batterie est en dessous du niveau nécessaire pour faire fonctionner l'ordinateur central", a dit M. Ulamec.

Forage de dernière minute

En guise de dernier sursaut avant qu'il ne rentre en hibernation, Philae est parvenu à envoyer vendredi soir un nouveau flot de données scientifiques.

Les chercheurs craignaient que le robot ne s'éteigne vers minuit, l'empêchant d'envoyer ses données les plus récentes. "Il y a tant de travail... Je commence à être fatigué... ma batterie approche de ses limites", a tweeté Philae, précisant qu'il était depuis 56 heures sur la comète.

Autre bonne nouvelle: le robot a réussi à faire un forage de dernière minute même si on ne sait pas encore s'il a réussi à ramener un échantillon de la surface de la comète. "Le premier forage sur une comète est devenu une réalité!", s'est vanté Philae.

Réveil possible en été

Il a également réussi une manoeuvre de rotation qui devrait permettre à ses panneaux solaires de recevoir davantage de lumière, la comète filant vers le Soleil. Cela pourrait lui permettre de sortir de son hibernation aux alentours de l'été, selon Philippe Gaudon, chef du projet Rosetta au CNES (Centre national d'études spatiales) à Toulouse.

Le robot, qui pèse 100 kg sur la Terre et a une masse d'un gramme sur la comète, a récolté une mine d'images et de données scientifiques, transmises à la sonde Rosetta puis sur Terre. Philae a radiographié l'intérieur de la comète, étudié son magnétisme, fait des images du sol, analysé les molécules complexes dégagées par la surface.

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