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Philippines: la police tue plus de 1000 trafiquants de drogue présumés en moins de 3 mois

Durant sa campagne présidentielle, Rodrigo Duterte avait fait de la lutte contre le trafic de drogue sa priorité. Arrivé au pouvoir, il tient ses promesses et ses méthodes sont radicales. En moins de 3 mois, 2400 personnes liées aux stupéfiants sont mortes, dont plus d'un millier ont été abattues par les forces de l'ordre.

04 sept. 2016, 15:15
Les méthodes extrêmement musclées de la police font des dizaines de morts chaque jour.

La guerre contre la criminalité et notamment le trafic de drogue est menée de façon intensive aux Philippines depuis l'arrivée au pouvoir du président Rodrigo Duterte. Elle a fait 2400 morts en moins de trois mois, selon les chiffres publiés dimanche par la police.

Toutefois, seuls 1011 de ces personnes ont été tuées par la police, tandis que les 1391 autres morts "font l'objet d'enquêtes", a précisé la police, ce qui laisse penser que ces criminels présumés auraient été victimes de justiciers privés, de milices ou de règlements de compte. M. Duterte, qui a été élu en mai avec une large majorité, avait promis de mettre fin à la criminalité et de tuer des dizaines de milliers de criminels.

Depuis, la police a annoncé chaque jour avoir tué plusieurs trafiquants de drogue - affirmant à chaque fois agir en légitime défense. Mais de nombreux autres ont été tués par des hommes armés mystérieux, ou ont été retrouvés morts avec une pancarte en carton disant qu'il s'agissait de trafiquants de drogue.

 

La police estime que ces crimes pourraient être le fait de mafias qui éliminent certains de leurs membres pour les faire taire.

Les Nations unies et les organisations de défense des droits de l'homme ont condamné ces exécutions extra-judiciaires. Certains ont estimé que les nombreux morts ne sont pas forcément tous des trafiquants ou des criminels. Mais M. Duterte a refusé de tenir compte de ces critiques et poursuit sa campagne.

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