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Plan automobile: la France prévoit d'augmenter les bonus écologiques

Le gouvernement français prévoit dans le cadre de son plan de soutien au secteur automobile de renforcer les bonus écologiques pour les véhicules électriques ou hybrides, mais aussi de soutenir financièrement les professionnels.

25 juil. 2012, 18:00
Le gouvernement entend aider les constructeurs français qui ont beaucoup misé sur la voiture électrique.

 

Le gouvernement prévoit de faire passer le bonus pour les véhicules électriques de 5000 euros à 7000 euros, et de 2000 à 4000 euros pour les hybrides, a précisé le ministre du Redressement productif, détaillant devant la presse son plan de soutien au secteur automobile. Il en coûtera au total 490 millions d'euros l'an prochain, qui devraient être presque totalement compensés par un doublement du malus sur les voitures les plus polluantes.
 
Il y aura aussi un accroissement des bonus pour les véhicules à motorisation classique les moins polluants. "Les bonus sont à effet immédiat, les malus sont à effet de quelques mois", a précisé M. Montebourg.
 
Le gouvernement prévoit par ailleurs de multiplier les points de recharge des voitures électriques et souhaite stimuler la filière du recyclage, un vivier potentiel d'emplois. L'Etat s'engage aussi à ce qu'une voiture sur quatre qu'il achète soit hybride ou électrique.
 
Soutien aux équipementiers
 
Sur le volet financier, outre les 490 millions du bonus, environ 175 millions d'euros viendront soutenir les entreprises de la filière, notamment dans leurs investissements et leur trésorerie. Le reste est constitué de dépenses maintenues (710 millions d'euros) ou réorientées (600 millions d'euros).
 
En échange des aides, "nous demandons la pérennisation des sites", a indiqué M. Montebourg, sans préciser les sites concernés. "Les laboratoires de Recherche & Développement", pour lesquels le gouvernement prévoit des financements, "devront être maintenus sur le territoire national", a-t-il aussi déclaré.
 
Enfin, le gouvernement a fait appel au monde de la culture puisque les cinéastes Cédric Klapisch et Luc Besson vont réaliser des "publicités en faveur de l'automobile française", dans le cadre d'une "campagne de mise en valeur" du secteur.
 
Critiqué à droite
 
Les aides à l'innovation sont une "excellente chose" a réagi Philippe Varin, patron de PSA, la locomotive de la filière automobile française qui a publié de très mauvais résultats financiers dans la matinée. Le groupe, qui a commotionné la France le 12 juillet en annonçant un plan de suppression de 8000 postes, a subi une perte nette de 819 millions d'euros au premier semestre, largement supérieure aux attentes des analystes.
 
A droite de l'échiquier politique, le plan a été accueilli par des réactions très sceptiques. "Faire l'impasse sur la baisse du coût du travail aujourd'hui, c'est criminel", a notamment déclaré la députée UMP des Yvelines Valérie Pécresse.
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