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Plan d'action contre la mort des palmiers due au charançon rouge

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture a lancé vendredi un plan d'attaque contre un coléoptère qui provoque la mort des palmiers dans plus de 60 pays.

31 mars 2017, 21:44
Le charançon rouge détruit les palmiers en les rongeant de l'intérieur. Il menace les dattiers et les cocotiers ainsi que les palmiers d'ornement.

Dans les pays autour de la Méditerranée, dans les oasis, les palmiers meurent peu à peu, attaqués par un coléoptère, le charançon rouge. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé vendredi un plan d'action pour empêcher sa progression.

Des mesures internationales pour interdire l'importation de palmiers dépassant les 6 cm de largeur en provenance de pays infestés vont être mises en place, a annoncé l'organisation dans un communiqué, à l'issue d'une réunion de haut niveau avec différents ministres de l'Agriculture et scientifiques à Rome.

Il y a urgence: le charançon rouge détruit les palmiers en les rongeant de l'intérieur et s'est rapidement répandu dans plus de 60 pays. Il menace les dattiers et les cocotiers ainsi que les palmiers d'ornement.

La FAO a dressé un constat accablant de l'état de la mobilisation contre ce ravageur, qui fait mourir à petit feu les oasis dans le désert et les jardins des grandes villes du sud.

"Les facteurs contribuant à sa propagation ont été détectés tardivement chez les palmiers infestés, en raison du manque de contrôle, du manque de participation des pays producteurs de dattes et de noix de coco, d'une évaluation incomplète des risques, (...) de difficultés à gérer les nombreux pièges à travers les réseaux oasiens, de mesures de quarantaine laxistes et d'une mauvaise gestion des arbres infestés et de la difficulté à contrôler le ravageur dans les zones privées et les jardins familiaux", indique le communiqué.

Stratégies sévères

Des stratégies nationales sévères sont requises et peuvent contribuer à l'éradication de la maladie comme l'ont montré l'exemple des Canaries ou de la Mauritanie.

La FAO estime nécessaire "une formation des agriculteurs, des contrôles réguliers, des pièges à phéromones, un suivi des infestations, le retrait des arbres très infestés, et des mesures de quarantaine strictes".

Une étude menée en Arabie Saoudite a démontré que le taux d'infestation, évalué à 7%, avait chuté pour atteindre 0,15% en l'espace d'un an lorsque des contrôles hebdomadaires avaient été effectués, selon la FAO.

Dans certains pays touchés, les agriculteurs ont installé sur leurs téléphones des applications de groupe afin de partager les informations et alertes.

En 1956, lorsque des études sur le sujet avaient été menées, seules quatre espèces de palmiers étaient affectées par le charançon rouge. A présent, le ravageur menace 40 espèces de palmiers.

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