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Plébiscité par les sénateurs, John Kerry remplacera Hillary Clinton au gouvernement

Le Sénat américain a approuvé à une très large majorité mardi la nomination de John Kerry à la tête de la diplomatie des Etats-Unis.

30 janv. 2013, 06:41
FILE - This Dec. 3, 2012 file photo shows Senate Foreign Relations Chairman Sen. John Kerry, D-Mass., at a news conference on Capitol Hill in Washington. Kerry stands tall as President Barack Obama's good soldier. The lawmaker from Massachusetts has quietly jetted off to Afghanistan and Pakistan numerous times to tamp down diplomatic disputes that threatened to explode in the administration's face, spending hours on tea and walks with Afghan President Hamid Karzai or delicate negotiations in Islamabad. It's a highly unusual role for a Senate Foreign Relations Committee chairman: envoy without a specific portfolio. Kerry has pushed the White House's national security agenda in the Senate, with mixed results. He successfully ensured ratification of a nuclear arms reduction treaty in 2010 and most recently failed to convince Republicans to back a U.N. pact on the rights of persons with disabilities. (AP Photo/J. Scott Applewhite, File)

Le Sénat américain a approuvé à une très large majorité mardi la nomination de John Kerry, 69 ans, à la tête de la diplomatie des Etats-Unis. L'ancien candidat démocrate à la présidentielle remplace Hillary Clinton qui quitte le gouvernement au bout de quatre ans.

Les sénateurs, dont l'aval est impératif à la confirmation de tous les ministres, ont voté par 94 voix contre trois en faveur de John Kerry, après un premier vote favorable le matin en commission.

Ce plébiscite n'est pas une surprise, la chambre haute ayant décidé de se prononcer rapidement après son audition, la semaine dernière. Il est la preuve du consensus entourant la personnalité du sénateur, qui a passé 28 ans dans la chambre haute du Congrès. John Kerry devrait prendre ses fonctions dans la semaine.

La diplomatie dans le sang

Pour le démocrate, perdant de la présidentielle de 2004 face à George W. Bush, la nomination est une consécration. Héros de la guerre du Vietnam devenu sceptique de l'interventionnisme et as de la politique, il se targue d'avoir "la diplomatie dans le sang".

Sa feuille de route va de l'Iran à la Chine en passant par le dossier israélo-palestinien et le changement climatique. "Peu de personnes connaissent autant de présidents ou de Premiers ministres et ont une telle maîtrise de la politique étrangère", avait loué Barack Obama en le nommant le 21 décembre.

Mardi soir, le président américain s'est félicité que John Kerry ait reçu un soutien "écrasant" venu des partis démocrate et républicain. "John a gagné le respect de dirigeants tout autour de la planète et la confiance des démocrates et des républicains au Sénat, et j'ai toute confiance dans le fait qu'il sera un extraordinaire secrétaire d'Etat", a-t-il dit dans un communiqué.

"J'ai hâte qu'il me conseille et que nous travaillions ensemble dans les années à venir (...) pour faire progresser nos intérêts et les valeurs qui rendent notre nation forte", a-t-il conclu.

Clinton veut se reposer

Hillary Clinton, 65 ans, doit quitter son poste vendredi. Le tout Washington spécule sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2016, mais la secrétaire d'Etat affirme qu'elle ne pense, pour l'heure, qu'à se reposer, après quatre années épuisantes à sillonner la planète.

"Je n'ai absolument pas de projets pour concourir (...) et je ne sais pas ce que je ferai", a encore assuré lundi soir sur CNN cette femmme hyperactive âgée de 65 ans.

"Je sais que ça va vous paraître bizarre parce que je ne l'ai jamais fait auparavant dans ma vie, mais quand je me réveillerai lundi, mardi, mercredi, j'aurai le luxe de n'avoir nulle part où aller, de n'avoir rien à faire, de ne pas avoir à appeler frénétiquement un dirigeant à propos d'une crise en cours. Je suis plutôt curieuse de voir ça", a lancé Mme Clinton, tout sourire.

Cet animal politique, au sommet de sa popularité et parfois adulée comme une "rock star", quitte le département d'Etat après un record de 112 pays visités et plus de 1,5 million de km parcourus en avion.

Elle avait toutefois admis être "épuisée" et avait eu entre décembre et janvier une "commotion cérébrale" et un "caillot de sang" à la tête qui avaient entraîné son hospitalisation.

"J'ai beaucoup de chance parce que je suis en bonne santé, je me sens très bien et (...) j'attends le prochain chapitre de ma vie, quel qu'il soit", a conclu Mme Clinton sur CNN.

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