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Plus de 100'000 réfugiés syriens au Liban

Près de 360'000 Syriens ont quitté leur pays depuis le début des conflits. Ils ont trouvé refuge au Liban, en Turquie, en Jordanie et en Irak.

23 oct. 2012, 18:52
epa03441511 Syrian people wait in front of the Lebanese General Security Center to get papers at the Lebanese border in Al Masnaa, eastern Lebanon, 21 October 2012. According to media reports, about 30 000 Syria left Lebanon to their country, following the blast, which occurred on 19 October in Ashrafieh in Beirut and killed Major General Wissam al-Hassan. Some fear to be exposed to persecution by some who do not distinguish between pro and anti-Syrian regime.  EPA/LUCIE PARSEGHIAN

Le Liban compte désormais plus de 100'000 réfugiés syriens, a déclaré mardi le HCR. L'armée syrienne a encore mené un raid aérien sur Alep et des perquisitions à Damas, laissant peu d'espoir sur la possibilité de faire taire les armes pour la fête musulmane de l'Aïd al-Adha dans trois jours.

Le Liban est le troisième pays à passer le seuil des 100'000 réfugiés syriens après la Turquie et la Jordanie. Les autres ont passé la frontière irakienne. Selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), quelque 358'000 Syriens ont quitté leur pays et trouvé refuge dans ces quatre pays frontaliers.

Le chiffre est probablement plus élevé, car des dizaines de milliers de Syriens n'ont pas demandé l'aide des institutions internationales ou des ONG, souligne-t-il. "Malgré les récents incidents au Liban, nous n'avons pas enregistré de baisse des passages", a précisé la porte-parole du HCR, Melissa Fleming.

Aide alimentaire

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a par ailleurs annoncé avoir acheminé de l'aide alimentaire pour 1,5 million de personnes en Syrie au mois de septembre, contre une aide prévue pour 850'000 personnes au mois d'août.

"C'est un montant record", a déclaré Daly Belgasmi, directeur régional du PAM pour le Moyen-Orient, l'Afrique du nord, l'Asie centrale et l'Europe de l'Est.

Il a ajouté que le PAM ne disposait pas d'informations sur le stock de vivres dont disposait le gouvernement syrien, mais que l'approvisionnement en combustible pour la cuisine et le chauffage "pourrait poser problème" cet hiver à beaucoup d'habitants, particulièrement aux personnes déplacées.

Amnistie sélective

Dans une apparente tentative d'apaisement, le président Bachar al-Assad, dont les troupes sont engagées dans un conflit avec les insurgés qui a fait selon une ONG au moins 34'000 morts en 19 mois, a décrété une amnistie. Mais il en a exclu les "terroristes", mot par lequel le régime désigne les rebelles.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des dizaines de milliers de civils ont été emprisonnés et des milliers d'autres ont disparu dans les geôles du régime depuis le début de la révolte mi-mars 2011.

A trois jours de l'Aïd al-Adha, durant laquelle l'émissaire international Lakhdar Brahimi a plaidé pour une trêve dans les combats opposant rebelles et forces du régime, de nouvelles violences ont eu lieu, notamment à Damas et Alep.

Boulangerie bombardée à Alep

L'aviation a bombardé un quartier rebelle à Alep, la métropole du Nord où une guerre d'usure se déroule depuis plus de trois mois, rapporte l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et médecins sur le terrain.

Le bombardement d'une boulangerie a notamment fait au moins 20 morts, dont des femmes et des enfants, rapportent des opposants. La boulangerie se trouve dans le quartier de Hananu, contrôlé par la rébellion dans l'est de la cité.

A Damas, les forces de sécurité ont mené une campagne de perquisitions dans le quartier périphérique d'al-Zahira. Dans l'est du pays, des combats ont eu lieu près des locaux de la sécurité politique à Deir Ezzor, que les rebelles tentent de contrôler depuis des mois.

Trêve?

Ces violences sont intervenues au moment où les autorités ont jugé "réussie" la mission à Damas de M. Brahimi, qui en cinq jours n'a pourtant obtenu aucune garantie sur une trêve temporaire.

La Syrie a par ailleurs accusé Paris d'entraver les efforts visant à l'arrêt des violences en soutenant les "terroristes". Elle en a appelé au "Conseil de sécurité de l'ONU pour traiter de manière sérieuse la question du rôle de la France".

"A trois jours de l'Adha, rien ne laisse penser que les armes vont se taire", a affirmé Rami Abdel Rahmane, chef de l'OSDH, estimant que "ni les rebelles ni le régime ne semblent vouloir d'un cessez-le-feu" et faisant valoir que "le bilan quotidien continue de dépasser les 100 morts".

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