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Plus de 130 morts en deux jours dans des violences liées à Al-Qaïda

Au moins 133 personnes ont été tuées ces deux derniers jours dans des combats entre l'armée yéménite et Al-Qaïda au Yémen.

10 avr. 2012, 16:42
Huit soldats yéménites ont été tués ce mardi matin lors d'une attaque d'Al-Qaïda à l'est de la capitale Sanaa.

Les victimes appartiennent notamment au réseau extrémiste qui assiégeaient mardi la ville de Loder dans le sud du pays. Les affrontements auraient fait à cet endroit 124 morts en 48 heures, un peu plus d'une centaine dans les rangs des extrémistes, et une quinzaine parmi les supplétifs des Comités de résistance populaire, qui épaulent l'armée.

Parmi les tués du réseau extrémiste figurent douze Somaliens et plusieurs Saoudiens, d'après un responsable tribal.

Les combattants d'Al-Qaïda, estimés à environ 300, avaient lancé lundi l'assaut contre Loder. L'armée bombarde intensivement leurs positions alors que les supplétifs, formés notamment de combattants de tribus, s'opposent à leur avancée sur le terrain.

Plus tôt dans la journée, neuf militaires ont été tués et huit blessés lors d'une attaque à l'arme automatique contre un poste militaire sur une route désertique reliant les provinces de Marib et de Hadramout, a indiqué une source militaire.

Le contrôle de Loder

Al-Qaïda a distribué mardi un communiqué dans le sud du Yémen, affirmant son intention de "prendre le contrôle" de Loder, qui est un carrefour stratégique entre les provinces voisines de Chabwa, Bayda et Lahej où opère le groupe extrémiste. De plus, la ville constituerait par sa topographie montagneuse un abri naturel contre les raids aériens et les bombardements venant de la mer.

En août 2010, Al-Qaïda avait déjà pris le contrôle de Loder, avant d'en être chassé par les forces armées, soutenues déjà par des supplétifs.

Cette ville est située à 150 km au nord-est de la ville de Zinjibar, chef-lieu de la province d'Abyane, contrôlée depuis près d'un an par les "Partisans de la Charia", un groupe affilié à Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa).

Al-Qaïda a renforcé sa présence dans le sud et l'est du Yémen, profitant de l'affaiblissement du pouvoir central à la faveur d'un soulèvement populaire qui a duré plus d'un an et abouti au départ du président Ali Abdallah Saleh.

Manipulations en sous-main?

Les détracteurs de l'ancien président l'accusent de manipuler en sous-main les islamistes pour affaiblir le nouveau pouvoir, alors que ses proches qui contrôlent les organes de sécurité refusent les ordres du nouveau président, Abd Rabbo Mansour Hadi.

Dans un communiqué reçu mardi, le dirigeant sudiste en exil Ali Salem al-Baïd, qui milite pour la sécession du Sud, a soutenu cette thèse, proclamant "son refus de voir la terre du Sud se transformer en scène pour des règlements de compte entre les forces rivales de l'occupation".

Il a appelé "les pays engagés dans la lutte contre le terrorisme à faire pression sur les forces en conflit à Sanaa pour qu'elles retirent leurs bases militaires du Sud" du Yémen, un Etat indépendant avant 1990.

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