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Plus de 150 morts dans le bombardement d'un village

Plus de 150 personnes ont été tuées jeudi dans l'attaque de chars et d'hélicoptères par les forces gouvernementales syriennes de la localité de Treimsa, dans le centre de la Syrie.

13 juil. 2012, 07:10
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Le bilan d'une attaque des forces gouvernementales syriennes oscille entre 150 victimes selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), et plus de 200 selon un chef rebelle syrien. L'attaque a été conduite avec des chars et des hélicoptèresdans la localité de Treimsa, dans le centre de la Syrie.

"Des troupes gouvernementales ont bombardé (Treimsa) en utilisant des chars et des hélicoptères", a déclaré par téléphone le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. L'OSDH a estimé que le nombre des morts était supérieur à 150, soit un total de plus de 200 tués dans le pays pour la journée de jeudi.
 
"Considérant la petite taille de la ville, c'est peut-être le plus grand massacre commis depuis le début de la révolution", a commenté M. Abdel Rahmane.
 
Un chef rebelle, Abou Mohamad de son nom de guerre, commandant d'un groupe de combattants rebelles basé non loin de là, plus au nord, a assuré dans la nuit de jeudi à vendredi que l'attaque avait fait "plus de 200 morts".
 
Mosquée pilonnée
 
Selon un militant vivant dans la province, le bilan est particulièrement lourd car les forces gouvernementales ont pilonné une mosquée où de nombreux habitants avaient cherché refuge. Treimsa "est vide maintenant. Tout le monde est mort ou a fui", a affirmé ce militant, disant s'appeler Abou Ghazi, dans un message électronique.
 
"Une trentaine de véhicules de l'armée ont totalement encerclé le village. Il n'y avait aucune possibilité de sortir. Quiconque essayait de fuir à travers les champs était abattu", a raconté un autre militant, disant se prénommer Ibrahim. "Après le bombardement, l'armée est entrée (dans Treimsa) avec des armes légères et les (miliciens pro-régime) Shabiha suivaient avec des couteaux", a-t-il ajouté.
 
Selon l'agence officielle syrienne SANA, des affrontements ont opposé l'armée à un "groupe terroriste" dans la localité. Sans donner de bilan, SANA a affirmé qu'il y avait eu "de lourdes pertes dans les rangs des terroristes" et que trois soldats avaient été tués.
 
Soutien russe au régime
 
De son côté, le régime a confirmé jeudi la première défection de l'un de ses ambassadeurs, mais a reçu de nouveau le soutien de la Russie, qui a rejeté un projet de résolution déposé à l'ONU par les Occidentaux.
 
"Dans son ensemble, leur projet n'est pas équilibré", seul le gouvernement syrien se voyant imposer des "obligations", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov.
 
De l'autre côté, les Etats-Unis ont menacé de ne pas prolonger le mandat de la Mission des observateurs de l'ONU en Syrie (Misnus) si le Conseil n'utilisait pas les sanctions comme moyen de pression sur Bachar al-Assad, selon des diplomates.
 
La Russie a déclaré ne pas accepter de résolution du Conseil de sécurité placée sous le chapitre VII de la charte de l'Onu, qui autoriserait le recours à tous les moyens nécessaires pour contraindre le régime syrien de Bachar al Assad à respecter ses obligations, rapporte l'agence de presse Interfax. Le vote est pour le moment prévu mercredi prochain.
 
Défection d'un ministre
 
Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé que le général Manaf Tlass, qui avait fait défection la semaine dernière, était entré en contact avec l'opposition syrienne.
 
Mercredi soir, l'ambassadeur syrien en Irak Nawaf Farès a annoncé sa défection dans un message vidéo diffusé par la chaîne de télévision du Qatar, Al-Jazeera. Il a également appelé l'armée à "rejoindre immédiatement les rangs de la révolution".
 
Jeudi, le ministère syrien des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué que Nawaf Farès était "démis de ses fonctions", jugeant que ses déclarations aux médias la veille étaient "en contradiction avec son devoir qui consiste à défendre les positions et la cause de son pays".
 
Commentant cette défection, le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, a estimé de son côté qu'il y avait tous les jours "de plus en plus d'indices du fait qu'Assad est en train de perdre son emprise".
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