Trois journalistes ont été tués chaque semaine en moyenne depuis début janvier. Le nombre de victimes, 74 en six mois, continue d'augmenter, a déploré lundi à Genève une ONG.
"Les conflits en cours et non résolus sont à l'origine de ce prix très élevé payé par les journalistes pour informer l'opinion publique", a dit le secrétaire général de la Presse Emblème Campagne (PEC), Blaise Lempen. Malgré les efforts, il faut oeuvrer davantage encore à la lutte contre l'impunité, selon lui.
Sur la même période, le nombre de journalistes tués a augmenté chaque année depuis 2013, où il était inférieur à 60. Depuis début janvier, dix collaborateurs de médias ont été tués en Afghanistan.
Ce pays devance la Syrie avec 9 victimes, le Mexique qui en totalise 8, puis le Yémen et l'Irak avec 7. La PEC condamne fermement ces violences et appelle les gouvernements à arrêter les responsables pour qu'ils soient poursuivis.
Selon la PEC, deux tiers des journalistes tués ont été ciblés délibérément et un tiers sont décédés dans des affrontements. Parmi eux, beaucoup ont été visés par les groupes terroristes. Les talibans ont fait près de 10 victimes en Afghanistan et au Pakistan. L'Etat islamique (EI) a également tué une dizaine de journalistes en Turquie, en Syrie et en Irak.
La PEC demande aussi la libération de journalistes arrêtés arbitrairement en Turquie et en Egypte. Elle regrette la détérioration de la liberté de la presse ces derniers mois dans ces deux pays mais aussi au Venezuela et en Azerbaïdjan.