Le grand pourfendeur de la «caste», paladin de «ceux d’en bas» contre «ceux d’en haut», a-t-il le droit d’acheter une villa à 600 000 euros avec sa compagne et camarade de parti? Telle est la question, posée certes en des termes moins explicites, que doivent résoudre cette semaine par référendum les militants de Podemos (gauche radicale espagnole). Car l’achat à crédit d’une maison par leur secrétaire général, Pablo Iglesias, et la porte-parole parlementaire Irene Montero, futurs parents de jumeaux, s’est transformé en une crise politique de premier plan.
La polémique occupe les médias espagnols, qui ont décrit par le menu la maison de 250 m2 équipée d’une piscine et plantée au milieu d’un terrain de 2000 m2 au pied des montagnes de la Sierra de Madrid. Les éditorialistes, on pouvait s’y attendre, s’en sont donné à cœur joie pour souhaiter aux deux contempteurs du système la bienvenue dans le...