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Pollution: jusqu'à 4 ans de prison pour l'utilisation de sacs en plastique au Kenya

Face à l'énorme pollution provoquée par les sacs en plastique au Kenya, les autorités ont formellement interdit leur utilisation. Pour faire respecter la nouvelle loi, les peines encourues peuvent aller jusqu'à 32'000 euros d'amende et 4 ans de prison.

28 août 2017, 17:01
De plus en plus de pays bannissent les sacs en plastique des supermarchés.

Le Kenya interdit depuis lundi l'utilisation, la fabrication et l'importation de sacs en plastique, délits pour lesquels le contrevenant encourt une peine de prison ou une sévère amende. Objectif: lutter contre la pollution.

L'interdiction vise principalement les sacs distribués par les commerçants, mais ne concerne ni les biens emballés dans du plastique, ni les sacs spécifiques utilisés pour les ordures.

Elle est entrée en vigueur lundi après le rejet vendredi par la Haute Cour d'une plainte des importateurs de sacs en plastique, qui arguaient d'une importante perte d'emplois.

 

 

Jusqu'à 4 ans de prison

Des dizaines d'autres pays ont déjà interdit ou limité l'usage des sacs en plastique. Mais la loi kényane semble particulièrement dure pour les délits les plus graves, avec des amendes pouvant aller jusqu'à 32'000 euros et des peines de prison de 4 ans maximum.

Selon le Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE), les supermarchés kényans distribuent jusqu'à 100 millions de sacs en plastique par an. Le directeur du PNUE, Erik Solheim, a dès lors qualifié l'interdiction d'"étape gigantesque" en vue de mettre un terme à la pollution provoquée par le plastique.

Entrée en vigueur mouvementée

L'interdiction avait été annoncée six mois plus tôt afin de laisser aux consommateurs et commerçants le temps de s'adapter à la législation à venir. L'Agence kényane de gestion de l'environnement (NEMA) avait à cet effet publié des annonces dans les principaux journaux afin de l'expliciter.

Malgré cela, l'entrée en vigueur a perturbé les opérations de certains supermarchés dans un pays où ces sacs jonchent souvent les bas-côtés, se retrouvent régulièrement bloqués dans les branches des arbres, obstruent certaines voies d'égout, sont parfois ingérés par le bétail, se retrouvent dans les cours d'eau et l'Océan Indien.

De longues files se sont formées aux caisses, et de nombreux clients ont été obligés d'emporter leurs courses dans les bras ou dans des caisses en carton, en l'absence des sacs en plastique. L'Association des commerçants au détail du Kenya a indiqué que les supermarchés prévoient de commercialiser d'ici peu des sacs écologiques et réutilisables à prix modique.

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