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Pologne: accusé de meurtre, il est acquitté après 18 ans en prison

Tomasz Komenda avait 24 ans lorsqu'on l'a enfermé pour viol et meurtre. Mercredi, dix-huit ans plus tard, la justice polonaise l'a acquitté après avoir pris connaissance de nouvelles preuves.

16 mai 2018, 22:19
Le parquet avait demandé la réouverture du dossier de Tomasz Komenda, ayant pris connaissance de l'existence de nouvelles preuves.

Un homme, condamné en 2004 à 25 ans de prison pour le viol et le meurtre d'une adolescente de 15 ans, a été acquitté mercredi par la Cour suprême de Pologne. Il a passé dix-huit ans en prison.

Le parquet avait demandé la réouverture du dossier de Tomasz Komenda, ayant pris connaissance de l'existence de nouvelles preuves. L'affaire avait été relancée en 2017 à la demande des parents de la victime, puis un nouveau suspect a été arrêté et inculpé.

L'enquête se poursuit sur le rôle de ce dernier dans le crime commis le 31 décembre 1996 près de Wroclaw, dans le sud-ouest de la Pologne. Une autre enquête a été ouverte par le parquet de Lodz sur des irrégularités supposées dans l'enquête ayant conduit à la condamnation de Komenda.

Son avocat a annoncé qu'il allait réclamer à l'Etat une indemnisation de son client à hauteur d'au moins dix millions de zlotys, soit 2,8 millions de francs.

Larmes lors de l'acquittement

Komenda, aujourd'hui âgé de 42 ans, n'a pu retenir ses larmes lors de la lecture de la décision d'acquittement. Il a déclaré par la suite qu'il comptait faire tout son possible pour que ceux qui ont contribué à sa condamnation soient poursuivis en justice.

"Je ne m'arrêterai pas, je ferai en sorte que ces personnes se retrouvent sur le banc des accusés et ressentent ne serait-ce qu'un instant ce que moi, j'ai ressenti pendant dix-huit ans", a-t-il dit devant la presse. "Comment ces gens qui m'ont mis en prison peuvent-ils fonctionner normalement ? Comment peuvent-ils se regarder dans un miroir, comme s'ils n'avaient rien à se reprocher?", s'est-il demandé.

Il semblait viser notamment une personne qui l'avait dénoncé à la police, croyant l'avoir identifié sur un portrait-robot diffusé par les enquêteurs, et des policiers qui auraient ensuite cherché à lui faire avouer le crime qu'il n'avait pas commis.

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