Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Pologne: il refuse de pratiquer une IVG, viré!

En refusant de pratiquer une IVG, un médecin, directeur d'un hôpital public polonais, s'est fait licencier par le maire de Varsovie.

10 juil. 2014, 13:02
Stethoscope in a doctor's pocket during a meeting at the clinic in Flawil in the canton of St. Gallen, Switzerland, pictured on June 25, 2009. The Clinic Flawil is the acute care hospital of the Cantonal Hospital St. Gallen enterprise. (KEYSTONE/Gaetan Bally)  

Stethoskop in der Tasche eines Arztes waehrend einer Sitzung im Krankenhaus in Flawil im Kanton St. Gallen, aufgenommen am 25. Juni 2009. Das Spital Flawil ist das Akutspital des Unternehmens Kantonsspital St. Gallen. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

La mairie de Varsovie a licencié le directeur d'un hôpital public. Cette décision est intervenue après le refus d'une interruption de grossesse justifiée par une malformation du foetus, a déclaré jeudi le porte-parole de la mairie.

"C'est la maire de Varsovie, Hanna Gronkiewicz Waltz qui a pris cette décision. Le licenciement du professeur Bogdan Chazan n'a cependant pas encore été formalisé car il est actuellement en congé", a déclaré Bartosz Milczarczyk.

"Le droit à l'information a été violé. Un médecin peut refuser de procéder à une IVG en invoquant la clause de conscience. Toutefois, un hôpital étant un établissement public, ne peut le faire", a poursuivi le porte-parole de la mairie.

En Pologne, l'avortement n'est permis qu'en cas de viol, d'inceste, de danger pour la vie de la mère ou de malformation irréversible du foetus. Il peut être demandé jusqu'à douze semaines.

Une enquête a été ouverte

De son côté, le docteur Chazan a tenté de se défendre. Il a indiqué qu'une IVG était contraire à ses convictions religieuses. Il avait alors redirigé la patiente dans un autre hôpital public. Or, le délai légal pour un avortement de douze semaines était déjà dépassé de cinq jours.

L'enfant, né le 30 juin, est décédé mercredi, ont rapporté les médias polonais citant un représentant de la femme. Le parquet de Varsovie a ouvert une enquête. L'avocat de la mère va quant à lui demander des dédommagements à l'hôpital au nom de sa cliente.

L'affaire a mobilisé les organisations "pro life" et celles défendant le droit à l'avortement légal déjà très restreint dans ce pays catholique.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias