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Portugal: José Socrates, l'ex-premier ministre, placé en détention provisoire

Fraude fiscale, corruption et blanchiment d'argent: les soupçons qui pèsent sur José Socrates, l'ex-premier ministre portugais, sont lourds. Arrêté vendredi à l'aéroport de Lisbonne, puis placé en garde à vue, il est désormais en détention préventive.

25 nov. 2014, 07:18
Jose Socrates avait encore le sourire vendredi, après son arrestation. Mais la justice semble disposer de documents accablants à son égard.

L'ancien Premier ministre portugais José Socrates, arrêté vendredi à l'aéroport de Lisbonne, a été placé lundi en détention provisoire à l'issue d'un interrogatoire marathon. Il a été mis en examen "pour fraude fiscale, corruption et blanchiment d'argent", selon une décision du juge d'instruction lue à la presse.

Cette décision est "profondément injuste et injustifiée", a commenté son avocat Joao Araujo, avant d'annoncer son intention d'"introduire un recours". L'arrestation de l'homme politique controversé, qui a gouverné le pays entre 2005 et 2011 et dont le nom a déjà été cité dans plusieurs affaires, avait provoqué une onde de choc au Portugal.

Le Portugal avait déjà été secoué, il y a dix jours, par une autre affaire de corruption liée à l'attribution des visas "dorés" à des investisseurs étrangers, ayant conduit à la démission du ministre de l'Intérieur, Miguel Macedo.

José Socrates, 57 ans, avait été arrêté vendredi à l'aéroport de Lisbonne, à sa descente d'un avion en provenance de Paris, dans le cadre d'une enquête qui a également entraîné l'arrestation de trois de ses proches. Une série de perquisitions ont été menées ces derniers jours dans des entreprises et au domicile de M. Socrates à Lisbonne.

Les soupçons portent sur des opérations bancaires et des transferts d'argent d'origine douteuse, selon le ministère public.

L'alerte aurait été donnée par la banque publique Caixa geral de depositos, a rapporté la presse portugaise. Les enquêteurs s'interrogent sur des sommes élevées transférées sur le compte de M. Socrates, qui paraissent incompatibles avec les revenus qu'il a déclarés au fisc.

La justice s'intéresserait de près au coût d'un appartement à Paris, estimé à près de trois millions d'euros, où M. Socrates avait vécu en 2012 pour poursuivre des études de philosophie à Sciences Po. "Je n'ai pas de capitaux et pas de compte à l'étranger. J'ai toujours vécu de mon seul travail", assurait en juillet M. Socrates, mis en cause par la presse dans une autre affaire de blanchiment d'argent.

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