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Portugal: l'ex-premier ministre José Socrates assure qu'il est innocent

L'ex-premier ministre portugais José Socrates, accusé de fraude fiscale et de blanchiment d'argent, sort de son silence. Dans une lettre transmise à la presse par son avocat, il assure que les soupçons qui pèsent contre lui sont "absurdes, injustes et infondés."

27 nov. 2014, 12:14
Jose Socrates sera à nouveau interrogé par le juge d'instruction ce lundi.

L'ex-premier ministre socialiste portugais José Socrates a jugé "absurdes, injustes et infondées" les accusations portées contre lui, dans une lettre transmise à la presse par son avocat et publiée jeudi. L'ancien chef du gouvernement a été placé lundi en détention provisoire pour corruption.

"Les accusations portées contre moi sont absurdes, injustes et infondées et la décision de me placer en détention provisoire constitue une humiliation gratuite", a estimé M. Socrates dans sa première déclaration depuis son arrestation vendredi à l'aéroport de Lisbonne.

Après un interrogatoire marathon, José Socrates, 57 ans, a été mis lundi en examen pour fraude fiscale qualifiée, corruption et blanchiment d'argent. Il a été placé en détention provisoire à la prison d'Evora, au sud-est du pays.

C'est une affaire aux "contours politiques", a poursuivi l'ancien chef du gouvernement portugais appelant le Parti socialiste (PS) à rester en dehors du débat. "L'implication du Parti socialiste me porterait préjudice, porterait préjudice au parti et à la démocratie", a-t-il assuré. Cette affaire est "la mienne, et uniquement la mienne".

"Je me défendrai avec les armes de l'Etat de droit" pour "démentir les mensonges lancés sur mon compte", a encore écrit José Socrates, remerciant ses "camarades et amis" pour leurs "manifestations de solidarité".

L'avocat de M. Socrates, Joao Araujo, a annoncé mercredi soir qu'il demanderait la libération de son client la semaine prochaine, jugeant "illégal" son placement en détention provisoire. L'affaire Socrates intervient au plus mauvais moment pour le PS, qui espère reconquérir le pouvoir lors des élections législatives de 2015.

Soutien de Soares

Le secrétaire général du parti, Antonio Costa, candidat du PS au poste de premier ministre, avait appelé samedi les militants de la principale formation d'opposition à la retenue, estimant qu'il fallait rester "concentrés sur l'action politique".

Mercredi, M. Socrates avait reçu la visite de l'ancien président de la République Mario Soares, fondateur du PS portugais, venu lui apporter son soutien et fustiger une "campagne infâme" lancée contre "une grande personnalité".

L'arrestation, vendredi, de l'homme politique controversé, qui a gouverné le pays entre 2005 et 2011 et dont le nom avait déjà été cité dans plusieurs affaires, a plongé le Portugal dans la stupeur.

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