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Portugal: l'ex-premier ministre José Socrates soupçonné de fraude fiscale, toujours en détention

L'ex-premier ministre portugais José Socrates, qui a gouverné le pays entre 2005 et 2011, a été arrêté vendredi. Il est soupçonné d'avoir fraudé le fisc alors que son pays traversait une profonde crise économique. Il a passé le weekend sous les verrous.

24 nov. 2014, 08:03
Jose Socrates sera à nouveau interrogé par le juge d'instruction ce lundi.

L'ancien premier ministre portugais José Socrates, soupçonné de fraude fiscale, continuera à être interrogé lundi matin par un juge d'instruction, a annoncé dimanche soir son avocat. L'ex-chef du gouvernement socialiste a dirigé le pays entre 2005 et 2011.

"Son état d'esprit est très bon, il est confiant", a assuré le défenseur à la sortie du tribunal. M. Socrates s'apprêtait ainsi à passer une troisième nuit en garde à vue, après avoir été interrogé toute la journée par le juge.

Arrêté vendredi soir par la police dans le cadre d'une enquête pour fraude fiscale, corruption et blanchiment d'argent, il devait s'expliquer sur des opérations bancaires et des transferts d'argent suspects.

L'arrestation de l'homme politique avait semé la consternation au Portugal, déjà secoué par une affaire de corruption liée à l'attribution de visas "dorés" à des investisseurs étrangers.

Le gouvernement de centre-droit est resté très discret. L'affaire "relève de la justice et non de la politique", a commenté dimanche le premier ministre Pedro Passos Coelho, avant d'ajouter que "le Portugal dispose d'institutions fortes qui fonctionnent".

Trois autres arrestations

Trois proches de M. Socrates ont été également arrêtés dans le cadre de l'enquête, l'homme d'affaires Carlos Santos Silva, l'avocat Gonçalo Trindade Ferreira et le chauffeur de l'ancien premier ministre Joao Perna.

Une série de perquisitions ont été menées, notamment au domicile de M. Socrates à Lisbonne. Les soupçons portent sur des opérations bancaires et des transferts d'argent d'origine inconnue, selon le ministère public.

L'enquête a été ouverte après une dénonciation faite par une banque auprès du département central d'investigation et d'action pénale (DCIAP), dans le cadre de la loi de prévention contre le blanchiment d'argent, a précisé le parquet.

Selon la presse portugaise, l'alerte aurait été donnée par la banque publique Caixa geral de depositos. Les enquêteurs s'interrogent sur des sommes élevées transférées sur le compte de M. Socrates, qui paraissent incompatibles avec les revenus déclarés par lui au fisc.

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