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Portugal: les écoles et hôpitaux perturbés par une grève anti-austérité

Après la Grèce, c'est au tour du Portugal d'embrayer vendredi une grève de 24 heures anti-austérité. Ce mouvement des fonctionnaires perturbe les hôpitaux, les écoles et les services de voirie.

08 nov. 2013, 11:19
Un graffiti par l'artiste portugais M. Dheo représente la crise économique portugais en utilisant une image d'un homme couvert de pierres, et parmi eux plusieurs mots (TVA, pauvre, troïka) et un souci »Danke Poortugal '(Merci Poortugal)

Les fonctionnaires ont entamé vendredi matin une grève de 24 heures au Portugal. Ils protestent contre les nouvelles mesures d'austérité. Les hôpitaux, les écoles et les services de voirie étaient perturbés.

"Contre le démantèlement de l'Etat" et "Les droits acquis ne peuvent pas être volés", proclamaient des banderoles accrochées aux grilles des hôpitaux, alors que des ordures non collectées débordaient sur les trottoirs de Lisbonne.

"Les Portugais ne supportent plus les coupes salariales et les sacrifices", a martelé Ana Avoila, coordinatrice du Front commun des syndicats de la fonction publique. Selon elle, l'état d'adhésion à la grève est forte "allant de 70 à 100%".

Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Helder Rosalino, a déclaré "comprendre le découragement des fonctionnaires", mais il s'attendait en revanche à une participation "ne dépassant pas les 20%".

La grève de 24 heures a été lancée conjointement par les fédérations de fonctionnaires affiliées aux deux principaux syndicats, la CGTP, proche du Parti communiste, et l'UGT, liée au Parti socialiste.

Les syndicats manifestent contre les nouvelles mesures d'austérité dévoilées mi-octobre par le gouvernement dans le cadre du projet de budget pour 2014. Les fonctionnaires sont touchés de plein fouet.

Cette nouvelle loi des Finances prévoit l'allongement du travail hebdomadaire des fonctionnaires à 40 heures, des coupes de 10% dans leurs pensions de retraite et des réductions de 2,5 à 12% dans les revenus supérieurs à 600 euros bruts (738 francs) du secteur public.

"Au détriment des enfants"

"Que les fonctionnaires veuillent embêter le gouvernement, c'est très bien, mais pas au détriment des enfants!", s'est emporté Manuel Paulo, ouvrier du bâtiment de 44 ans. Venu amener son fils de 10 ans à une école primaire dans le nord de Lisbonne, il a trouvé porte close.

Ce mouvement des fonctionnaires fait suite à une série de grèves dans le secteur des transports. Une mobilisation qui culminera avec une manifestation samedi dans la capitale portugaise.

Les salariés de Soflusa et Transtejo, des entreprises assurant le transport fluvial entre Lisbonne et sa banlieue sud, observaient vendredi des grèves partielles.

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