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Pour Barack Obama, l'annexion de la Crimée n'est pas acquise

Tant que la communauté internationale n'a pas avalisé l'annexion de la Crimée par la Russie, elle ne vaut rien. C'est en tout cas l'avis du président américain Barack Obama. Il l'a affirmé à La Haye, en marge du Sommet sur la sécurité nucléaire.

25 mars 2014, 18:49
Barack Obama a confirmé que des sanctions économiques contre la Russie étaient en préparation avec l'Union européenne.

L'annexion de la Crimée par la Russie ne peut pas être tenue pour acquise dans la mesure où elle n'a pas été avalisée par la communauté internationale, a affirmé mardi Barack Obama. Parlant de la Russie comme d'une "puissance régionale" qui menace certains de ses voisins, il a ajouté craindre de nouvelles incursions militaires en territoire ukrainien.

"Nous (les Etats-Unis) avons une influence considérable sur nos voisins. Dans l'ensemble, nous n'avons pas besoin de les envahir pour nouer une bonne relation de coopération avec eux", a dit le président américain aux Pays-Bas, où il a pris part à un sommet sur la sécurité nucléaire.

Dans ce sens, l'attitude de la Russie à l'égard de ses voisins lors de la crise ukrainienne et du rattachement de la Crimée n'est pas une preuve de "force" mais de "faiblesse", a-t-il estimé.

Sanctions en préparation

Barack Obama a par ailleurs confirmé que des sanctions économiques étaient en préparation par les Etats-Unis, en "coordination avec les Européens", dans les secteurs de "l'énergie, la finance, les ventes d'armes ou le commerce".

"Notre préférence reste de résoudre cette crise par la diplomatie", a-t-il pourtant répété. "Il revient à la Russie d'agir avec l'esprit de responsabilité et d'être respectueuse des règles internationales".

M. Obama a par ailleurs rejeté l'analogie entre le Kosovo et la Crimée invoquée par Moscou pour justifier le référendum de rattachement de la péninsule à la Russie.

"Lorsque j'entends une analogie avec le Kosovo où des milliers de personnes étaient massacrées par leur gouvernement, c'est une comparaison qui n'a absolument aucun sens", a ajouté M. Obama.

Projet de résolution

L'Ukraine a mis lundi en circulation un projet de résolution devant l'assemblée générale de l'ONU qui invaliderait le référendum par lequel la Crimée a décidé son rattachement à la Russie. Le texte s'inspire du projet de résolution que Moscou a mis en échec au Conseil de sécurité avec son droit de veto.

Il précise que le référendum "n'a pas de validité et ne peut servir de base à une modification du statut de la République autonome de Crimée ou de la ville de Sébastopol".

Adresser un message fort à Moscou

Contrairement au Conseil de sécurité, une résolution adoptée par l'assemblée générale des Nations unies n'a pas de caractère contraignant, mais peut adresser un message politique fort.

Si le projet ukrainien était adopté, il pourrait souligner l'isolement de la Russie sur le dossier. Il devrait être soumis jeudi aux voix des 193 membres de l'assemblée générale. La mission ukrainienne à l'ONU espère au moins 130 votes.

G8: la Russie veut garder le contact

Soucieuse d'éviter une mise à l'écart, la Russie a dit mardi souhaiter garder le contact avec les Etats membres du G8. Cette déclaration survient au lendemain de la suspension par les sept autres membres de la participation de Moscou à ce groupe.

La crise a aussi des répercussions sur la politique intérieure ukrainienne. Le ministre de la Défense par intérim Igor Tenioukh a ainsi été démis de ses fonctions à l'issue d'un vote du Parlement.

Les députés avaient d'abord refusé d'accepter sa démission, présentée pour sa gestion de la crise en Crimée. Igor Tenioukh sera remplacé par Mikhaïlo Koval, le chef des gardes-frontières ukrainiens.

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