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Pour l'Autriche, la Suisse gère de la meilleure des manières la crise migratoire

Pour Sebastian Kurz, chef de la diplomatie autrichienne, la Suisse est un exemple en matière de gestion de la crise migratoire actuelle. Selon lui, l'aide humanitaire apportée directement dans les pays en guerre est la meilleure solution à long terme.

01 avr. 2016, 12:17
Pour le ministre autrichien, la politique des portes ouvertes de l'UE est catastrophique.

L'Autriche loue la manière dont la Suisse gère à son niveau la crise migratoire. L'aide humanitaire prodiguée au plus près des pays en guerre est la meilleure voie possible, juge vendredi dans le Blick le chef de la diplomatie autrichienne Sebastian Kurz.

"La Suisse a toujours eu pour vocation d'être active dans l'aide humanitaire sur place et continue à l'être", estime M. Kurz. Il s'agit, selon lui, du meilleur système et non pas celui d'admissions illimitées au centre de l'Europe.

"La politique des frontières ouvertes qui permet à tout un chacun de circuler en Europe comme bon lui semble est une politique erronée", observe le ministre conservateur, quand bien même "une grande part" des migrants provient de pays en guerre.

Aide en amont

"Lorsque l'objectif de la plupart d'entre eux est de se fixer en Allemagne, en Suède ou en Autriche parce qu'ils sont conscients que l'asile leur sera refusé en Grèce, en Macédoine, en Serbie, en Croatie ou en Slovénie, nous devons nous poser quelques questions". D'autant que les trois quarts des réfugiés sont des hommes jeunes et que femmes, enfants ou personnes âgées restent dans leurs pays d'origine, s'interroge M. Kurz.

"Nous devons d'abord leur venir en aide en amont, directement dans les pays en crise", ajoute-t-il. "Nous devrions les enregistrer de manière ciblée directement en Syrie". Il ne faut pas simplement laisser passer ceux qui sont assez forts pour survivre au voyage et qui peuvent graisser la patte aux passeurs, note-t-il.

Contenir une nouvelle vague

"Beaucoup veulent tenter leur chance en Europe, en quête d'une vie meilleure en Allemagne, Autriche ou Suède. S'ils savaient qu'ils ne peuvent plus se diriger aussi facilement vers l'Allemagne, les passeurs engrangeraient également moins d'argent. Nous ne pouvons tout simplement plus continuer de la sorte", dit-il.

A la question de savoir si l'Autriche entend fermer à l'avenir ses frontières au sud du pays, Sebastian Kurz répond que "le but est de contenir au mieux une nouvelle vague de réfugiés en provenance d'Italie mais qu'aucune base légale ne le permet pour l'heure."

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