Depuis qu’il a risqué un pied sur l’escalator mordoré de sa tour new-yorkaise et annoncé sa candidature présidentielle, le 16 juin 2015, Donald Trump entretient sa légende: celle d’un «faiseur d’accords», d’un maître de la négociation virile capable par l’intimidation ou la ruse d’imposer n’importe quel contrat au plus redoutable des adversaires, fût-ce un sous-traitant de chantier à Manhattan ou... la Chine de Xi Jinping. L’homme providentiel, en somme, pour remporter le bras de fer commercial opposant Pékin à Washington depuis plus de quinze ans.
Cette légende a du plomb dans l’aile depuis que Trump lui-même, le 26 juillet, a laissé entendre que l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 pourrait survenir sans que le passif sino-américain ait été apuré, Pékin temporisant désormais pour voir si le trublion parviendra à conserver son trône.
L’échec des négociations bilatérales, le refus catégorique des Chinois d’accéder aux demandes américaines auraient convaincu le locataire...